Bon et alors c'est comment, Doctor Who VR ? Du sous-jeu bâclé pour exploiter le filon, une expérience le popotin entre deux chaises ou un vibrant hommage qualité AAA ?
Un peu de tout ça à la fois, en fait.
D'une durée de deux heures et quelques, l'aventure propose assez de matière pour caler la dent creuse, mais pas suffisamment pour remplir l'estomac.
Malgré la diversité des environnements, et le soin louable apporté à certains d'entre eux, les interactions et énigmes (simplistes) se font trop rares, trop limitées - laissant entrevoir du coin de l'oeil ce que pourrait donner un VRAI jeu Doctor Who. Les monstres emblématiques paraissent un peu plaqués de force sur le matériau proposé par Maze Theory, qui s'en serait d'ailleurs passé sans mal tant il est riche de sa propre mythologie.
Pour autant, on ne va pas se mentir, se retrouver face au Tardis, aux Anges Pleureurs ou aux Daleks au 1/1ème, même si ce n'est exploité que du bout des PS Move, ça fait son petit effet malgré tout.
Là où Edge of Time marque de vrais points, c'est au niveau de son écriture - car si malheureusement, l'intrigue nous est assénée à coup de longs monologues roboratifs, et si Joddie Whitaker s'avère elle aussi de la partie, le scénariste de cet épisode spécial se montre beaucoup plus doué que ses homologues de la saison 11 (à une exception près) et les trames qu'il propose - toutes survolées qu'elles soient - apparaissent infiniment plus inventives, plus intelligentes et plus "Doctor Who-iennes" que la soupe servie par Chibnall l'année dernière. On en redemanderait volontiers.
Même topo pour la musique, dont les quelques thèmes emphatiques fleurent bon le New Who à l'ancienne.
Résultat des courses, on ne sait pas trop si on doit confier l'avenir de la licence à Maze Theory, mais on sait d'ores et déjà qu'on pourrait sans risques leur confier l'avenir de la série...
A quand la même chose, mais en plus long et avec Smith, Tennant ou Capaldi ?