C'est la question que je me suis posé en rigolant (pour masquer l'inquiétude sans doute) une fois ce VN terminé. Il n'y a rien de plus effrayant qu'un mal qui nous est inconnu, qu'on n'arrive pas à cerner, bref un mal invisible. C'est ce qui fait la force de Doki Doki: avec son logo rose bonbon acidulé, son concept de drague (en apparence) si cher au genre, on ne se doute pas une seconde qu'on va progressivement basculer dans l'antre de la folie. Ca commence tout con: on incarne un étudiant amateur d'animes et de mangas qui se fait remonter les bretelles par sa meilleure amie à cause de son manque d'entrain. "Et si tu adhérais à un club scolaire? Ca serait sympa non? Tu sais, s'ouvrir aux autres, parler à des humains quoi...". Ben oui, voilà une idée qu'elle est bonne. Et nous voilà embarquer au club de littérature du lycée avec la rencontre de trois autres belles créatures aux doux noms de Natsuki, Yuri et surtout Monika la présidente du club. La première partie est assez chiante: on se lit des poèmes en mode répétitif et on sent bien que la meilleure amie a envie de devenir autre chose à nos yeux, bien plus qu'une meilleure amie. Ca tombe bien, c'est censé être un VN avec plan drague à la clé sauf que... De fil en aiguille, quelque chose d'étonnant va prendre forme, surtout après un évènement tragique qui va servir de point de non retour.
Faites ce jeu en soirée avec les lumières éteintes et soyez assuré que vous ne regarderez plus les visual novels de la même façon. Flippant, malsain et déconcertant: bravo à Dan Salvato pour la création de cette petite perle.
Test express sur le blog.