Orfeu Roso
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"Regardez-moi !" proclame Tomb Raider, "Mon héroïne rebootée est sensible et attachante, elle donne une force émotionnelle à mon histoire !"
"Admirez-moi !" vocifère Kratos, "Je suis fou-furieux, hanté par mes démons et mon récit est une tragédie grecque sous stéroïdes !"
"Adorez-moi !" beugle David Cage, "Mes scénarios vous ferons tomber à genoux face à votre écran, les larmes aux yeux !"
Et puis "Chut..." dit Terry Cavanagh.
En me lançant dans 'Don't Look Back', je m'attendais à une expérience similaire à celle de VVVVV (mon premier jeu du développeur), soit ultra punchy et pleine de bonne humeur. Ici, on retrouve un jeu au concept simple mais plus ou moins ardu à jouer, des graphismes rétro minimalistes, autant de points communs avec l'ouvrage majeur du créateur.
Mais finalement, pas de ça, j'ai reçu ma claque. Je me disais que Cavanagh n'était finalement qu'un type qui aime bien le pixel-art et mettre du challenge dans un jeu à la maniabilité pourtant toute bête.
Twist, et je me tais.
Par un simple retournement de gameplay, je finis par comprendre. Un scénario minimaliste qui avait pourtant été présent depuis le début m'apparait enfin, et je me rends compte que 'Don't Look Back' n'est pas qu'un bête jeu comme je croyais qu'il était. C'est un petit morceau de poésie qui m'a impressionné et touché. J'ai été surpris et ému, et j'en remercie Terry Cavanagh.
Dans une époque où notre sensibilité est assaillie par des productions énormissimes incroyablement prétentieuses (certaines réussissent, d'autres pas), j'ai été retourné par l'humilité et la modestie de ce jeu, choses qui contrairement à ce que l'on pourrait croire, ne sont pas du tout propres aux indés qui savent se montrer encore plus arrogants que les gros jeux.
Je vous conseille donc de vous lancer dans cette petite expérience sans rien en savoir, elle est disponible gratuitement sur internet et ne dure que 10-15 minutes.
En bref, 'Don't Look Back' m'a surpris, puis j'ai trouvé ça beau.
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Créée
le 9 avr. 2013
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6 commentaires
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