Rétrospective Donkey Kong sur Game Boy – 2/6 : Donkey Kong Land 2.
Re-re-fini à 100% (soyons fou).
Je poursuis donc ma rétrospective Donkey Kong avec ce second opus Game Boy : Donkey Kong Land 2. Qui des trois Donkey Kong Land est certainement celui sur lequel j'ai passé enfant le plus d'heures (qui, additionnées, donneraient en fait plutôt des semaines) et indéniablement celui que je chéris le plus aujourd'hui !
Et je vends la mèche : si le premier était déjà très bien, celui-ci est encore mieux !
Ce Donkey Kong Land 2 se pose en effet comme une suite beaucoup plus riche que son prédécesseur, ceci en termes d'environnements (quinze différents, pour quarante-six niveaux) comme de "niveaux à concept" (parmi lesquels certains assez infernaux : en tête les deux avec du vent, celui dans l'eau dans le noir et celui dans l'eau qui gèle) et de niveaux "contre-la-montre" (il n'y en avait qu'un dans le premier opus, il y en a trois ici : Slime Climb et Toxic Tower, dans lesquels l'eau monte et il s'agit de monter plus vite qu'elle, et Screech's Sprint, qui est une course de vitesse). Ce type de niveaux m'oppresse profondément (je suis clairement un deux de tension, pour les jeux vidéo comme pour le travail) mais je dois dire que j'y trouve un certain plaisir maso.
Ajoutons aussi un monde "caché", dont la découverte, après les six premiers mondes et le combat contre K. Rool (roi dans le premier devenu pirate dans celui-ci), était vraiment une belle surprise, très excitante au moment de ma première partie. Alors, curieusement, ce monde caché s'avère le plus rapide et le plus simple (même que le premier, si si) mais ce n'est pas grave. D'autant plus qu'il se finit sur une revanche (bienvenue) contre K. Rool.
D'ailleurs, si les boss restent assez simples (enfin je dis ça aujourd'hui, mais à l'époque, j'en chiais du sang et des larmes face à eux), on sera je pense tous d'accord pour convenir qu'ils inspirent autre chose que de la pitié, comme c'était le cas de ceux du premier opus. Ouf. Ca fait quand même plus sérieux.
Autre nouveauté bienvenue : le personnage (jouable) de Dixie ! Là où l'on ne pouvait jouer dans le premier opus que les personnages de Donkey et Diddy Kong, tous deux quasiment interchangeables en termes de capacités (concrètement, Diddy pouvait simplement se déplacer, sauter et cogner et Donkey idem plus écraser les méchants go-muscu – ce dont on peut facilement se passer dans le jeu), on peut dans celui-ci interpréter Diddy (toujours aussi peu intéressant) mais aussi – et surtout ! – Dixie, qui présente la capacité de pouvoir planer avec ses couettes ! Et ça, franchement... ça change tout ! Dixie renouvelle clairement le gameplay et rend le jeu vachement plus excitant (et plus simple ?).
En contrepartie de l'arrivée de Dixie, on ne peut en revanche plus jouer Donkey Kong, puisqu'il a ici été capturé par ce SALAUD de K. Rool (ouais, je suis un joueur engagé, moi, je dénonce, t'as vu). Mais personne ne s'en plaindra je pense.
Mentionnons aussi les animaux alliés (j'ai nommé : Rambi le rhinocéros, Squawks le perroquet, Engarde l'espadon, Squitter l'araignée et Rattly le serpent), largement mieux exploités que dans le premier opus (où ils n'étaient d'ailleurs que deux et où on les chevauchait plutôt que de les incarner) et qui permettent eux aussi un renouvellement, ponctuel mais bienvenu, du gameplay !
D'ailleurs, si je précisais plus haut que Dixie rendait le jeu plus simple – en permettant de s'épargner (survoler) certains passages délicats –, le jeu reste en réalité d'une difficulté comparable à son prédécesseur. Contrairement au souvenir que j'en avais, ce Donkey Kong Land 2 n'est en fait pas significativement plus simple que le précédent. J'ai grosso modo pris dix heures à le boucler intégralement, soit sensiblement la même durée que pour le premier en début de semaine.
Il faut dire que le jeu est quand même plus exigeant que le précédent, puisqu'il exige désormais du joueur de trouver dans chacun des niveaux une pièce DK en plus des deux niveaux bonus... qu'il ne s'agit plus désormais de simplement débusquer et essayer, mais bien réussir ! Et comme certains de ces niveaux bonus s'avèrent assez cotons et demandent plusieurs tentatives, eh bien mine de rien, compilés, ça prend un peu plus de temps que pour le premier opus.
Puis bordel, certains de ces niveaux bonus sont tellement bien planqués qu'ils en deviennent absolument pète-couilles à dénicher... mention évidemment à ceux qui sont carrément invisibles (ben ouais, pourquoi se priver ?) et que l'on se retrouve à chercher pendant trois plombes... L'horreur. La palme revenant au second du niveau Glimmer's Galleon (sous l'eau et dans le noir), que j'ai cherché pendant trente minutes... bordel... l'enfer.
Mais la bonne nouvelle c'est que, ça y est, mes doigts se sont réhabitués à la Game Boy Color et je n'ai ici pas eu de courbature comme après refait le premier (le prix pour se sentir puriste, me direz-vous – et vous aurez raison).
Bref, en deux mots, cette nouvelle partie de Donkey Kong Land 2 fut un excellent cocktail de nostalgie et d'adrénaline !