... d'une tristesse absolue

Ce cher DD IV propose un système de mêlée efficace, je dirais même bon. En successeur des épisodes I et II, l'évolution du battle system est bien présente.
Rugueux, sans concession, difficile... Les ennemis qui croisent notre chemin ne sont clairement pas là pour faire de la figuration, ni pour faciliter la progression, bien au contraire.
Large palette de coups, 5 coups au sol, 2 types d'air kicks, 2 coups à la relevée (je reviendrai sur les choppes). Une évolution oui, mais faiblard pour un cru 2017, tout retro qu'il se targue d'être.
Ce moveset, la team DD II l'a mis en place afin de faire du mode multi un des modes principaux de son jeu. Un multi que j'ai légèrement tâté, mais sans grande passion, à la vue de la morosité générale que dégage ce titre de ArcSys.

Car vient ce moment où je me rend compte que je n'ai plus rien à dire de positif sur cette production.
Le mode histoire est une sombre paillasse, un ignoble préambule. Se torche plutôt aisément au final, en s'aidant des 5 crédits que nous offre d'emblée le jeu. Des crédits, au passage, qui n'ont aucun impact sur le score, puisque ce dernier n'est pas pas remis à zéro lorsqu'on les utilise.
Dès lors le challenge du 1C ne viendra assurément pas titiller l'âme des plus gaillards.
La gestion de la difficulté est tellement bâclée, tout est balancé comme de la purée indigeste dans les 2 derniers stages. Les ennemis spament soit un par un, soit par grosses grappes sans logique, c'est n'imp...

"Préambule" donc, car le mode Tower sauve un peu la mise. On le débloque une fois l'histoire bouclée.
C'est LE mode qui permet de s'amuser un tant soit peu, de ne pas se prendre en pleine face le level design honteux du story mode. Puisque ici la progression se cantonne au strict minimum. L'idée d'une sorte de survival n'est pas si mauvaise en somme.

Néanmoins les problèmes généraux sont impardonnables. Techniquement, ces problèmes de H-sync invraisemblables (c'est du retro 8bits sur PS4 sérieux...).
Puis le gameplay, même si basique, n'explique pas le système de choppe obscur, qui est une des clés de la réussite pourtant.
Et pour terminer dans la tristesse, que dire de ces musiques horripilantes...

Parfois ces revival de nos jeux d'antan écrivent de belles lettres d'amour, ici on a plutôt droit à un SMS de rupture !