Putain, n’écoutez pas l’idiot qui a écrit cette critique en bas, c’est un condensé de niaiseries ! Ah bah non, qu'est ce que je raconte, la critique n'est même pas là.
Enfin... A vrai dire, non. Je trouve que je suis plutôt correct. Un peu trop acerbe sur certains points, avec une écriture qui craint du boudin (putain, ces virgules fantômes !), et ces deuxièmes personnes du singulier, bon dieu. Et puis, c'est la côte orageuse.
Néanmoins, je le sens très bien que je n'ai pas du tout brossé tous les défauts du jeu. Mon cerveau quelque peu inexpérimenté, n'a pas repéré d'autres problèmes.
Commençons avec les combats car je n'ai pas que ça à foutre.
Qui dit semi open-world, dit apparitions d'ennemis aléatoires. Et quand je dis ça, vous imaginez très bien où est le problème... C'est tout à fait chaotique. Dans certaines zones comme les Marches, je lance un combat contre un ours, puis un autre ours, et encore un autre ours, à tel point que j'ai cru être dans Boucle d'Or avec toute la famille ours. Après avoir dézingué Papa, maman, et petit ours, le combat n'est toujours pas terminé : chiens et bandits se joignent périodiquement dans la baston et on arrive plus à suivre ce qui se passe à l'écran. Si on a pas la bande à Jean Valjean au sud, on a la troupe de Casimir au nord. Vos compagnons meurent, vous fuyez, trouvez d'autres ennemis qui se joignent à la bataille, ça traîne en longueur, vous tuez, vous ressuscitez vos compagnons, et ça continue encore et encore... Avec une surabondance d'ours, cousin ours, tonton ours, neveu ours... A croire qu'on est dans les pops aléatoires foireux de Red Dead Redemption 1 !
Si vous voulez avoir cette impression d'évoluer avec les combats dans une mélasse à purée, eh bien, confrontez vous à un dragon et supportez le sac à PV incommensurable, le cycle de pattern qui change trop rapidement ce qui fait que le dragon ne reste jamais au même endroit deux secondes, la caméra délire qui fait des loopings pour espérer suivre ce qui se passe, la visée automatique des pattes qu'on doit changer constamment, les bugs de collision, on vole, on se fait pousser, on tape dans le vide, on est assommés, les adds invoqués nous poussent, on tombe par terre, on se relève et parfois, on attend que le boss revienne mais il est tout en haut, et il est pas content alors il jette des boules de ce que vous voulez à vos compagnons qui n'évitent aucune de ses attaques (alors pourquoi celle-ci ?). Heureusement alors, que j'ai bénéficié des DLC et que le talent Chevalier enchanteur rend le jeu beaucoup trop facile. Néanmoins, le combat a duré près de 30 minutes et la manette s'en souvient...
Alors, le jeu propose des choix avec des dilemmes presque cornéliens !
"La bataille fait rage et nous avons besoin que tu fasses un choix inquisiteur... Mages ou templiers... Je t'écoute."
"Eh bien..."
"... car il faut que tu saches que la guerre entre les templiers et les mages font rages et qu'il y a beaucoup de victimes collatérales. Il faut que ça cesse dès maintenant."
"Ok. Je comprends. Je vais choisir..."
"Mais bon, dans cette guerre, je trouve que les mages ont la vie dure. C'est une petite bande de moustiques émasculés, prêts à tout pour se racheter, les yeux larmoyants. J'ai entendu dire que c'était une bande à part d'après Le Monde, sans foyer, sans papiers, des résistants qui se battent, bec et ongle, contre les oppresseurs templiers qui envahissent leur jardin ! Je te pose la question, c'est pas injuste vu comme ça ?"
"Euh... eh bien, je..."
"Mais, je ne voudrai pas t'influencer. Après tout, c'est ton choix. Prends ton temps... mais enfin, pas trop quand même car les Templiers sont des monstres drogués au lyrium, ils ont même rejoints les troupes ennemies de Corypheus, l'ennemi principal ! En ce moment même, d'après Libération, il y a des templiers rouges qui asservissent les pauvres habitants pour les faire travailler dans des usines. Ils massacrent les innocents, détruisent les villages. Je te pose la question, c'est pas injuste vu comme ça ?"
"Alors, peut-être que je devrais..."
"Mais voilà, je ne veux pas t'influencer. Prends ton temps. Les templiers sont pas tous mauvais, mais tous les ennemis sont des templiers. Enfin, tu te souviens de celui qui a foutu une claque à la religieuse à Val Royeaux... C'était pas un templier rouge pourtant. Eh ouais... ça fait réfléchir."
"Eh bien, je crois que je vais choisir les mages."
"Dur choix... Les templiers vont t'en vouloir... Mais qu'est-ce qu'on s'en fout de leur avis. Et maintenant, j'ai un autre choix pour toi, détruire ou préserver la garde des ombres... Qu'est-ce que tu en penses ?"
"Euh, et bien... On peut les garder avec nous ?"
"Houla... C'est toi qui choisis après tout, même si tu choisis les gros connards influencés par l'Enclin mais c'est toi qui vois !"
Et en fait, il n'y a que les elfes (comme par hasard), qui sont plutôt brossés dans le bon sens du poil. Mystère...
De toute façon, le scénario de Dragon Age 3 manque cruellement du secret des autres jeux, et quand je dis secret, c'est pour qualifier toutes les intrigues assez sales et sombres qui se tramaient derrière l'univers. On ressentait l'univers beaucoup plus mais voilà, peu à peu, on s'assagit pour en faire un light fantasy des plus médiocres et je ne parle pas du prochain Dragon Age qui a l'air de nous servir un lot de character design des plus infects.
L'idée d'avoir une carte et des expéditions à faire dans les quatre coins de la map, c'est pas une mauvaise idée, ça développe l'univers, et surtout, il y en a une tonne, ça s'arrête jamais ! L'inquisition influence beaucoup la vie du monde entier. Malheureusement, à côté de ça, on ne fait que visiter "réellement" qu'une dizaines de zones et on passe davantage de temps à glaner les campements, éclats (plateformes de merde sur glissades montagneuses), astrariums (saleté de côté orageuse), fragments de mosaïque (de l'influence à gagner ? c'est tout ?), alcools (je les ais enfin tous récupérés !), failles (je peux vomir ?), que de réellement agir sur l'intrigue principale.
Les quêtes principales arrivent comme une énorme couille dans le potage, comme le dirait Jacobs, c'est juste une mini scénette, quelques scènes de baston, et au revoir. Et puis, faut voir la qualité du scénario, c'est toujours pour brandir le méchant bouc émissaire au-dessus de notre tête.
Alors, le plus important, c'est les compagnons qu'on influence même si je regrette de ne pas avoir l'opportunité de me balader davantage avec eux mais vous imaginez bien que pour défoncer les ennemis, je dois garder la même équipe de choc, bien équipés, bien optimisés et non me balader avec les autres ploucs au stuff bas level juste pour les entendre se parler entre eux entre deux wipe out contre n'importe quel pauvre groupe d'ennemis. Surtout que j'ai joué en difficile. Néanmoins, comme dans Technomancer, j'ai trouvé une astuce qui défonce le jeu. Rien qu'avec l'arbre de compétence Chevalier enchanteur, j'étais intouchable, mais avec la technique loin des yeux, proche du coeur, je me faisais un plaisir de tout défoncer avec ma magie à distance sans que les ennemis comprennent que j'existais. Par exemple, ne rentrez jamais complètement dans une pièce, titillez à distance. Les ennemis ne sortiront jamais. Dans la nature aussi, ça existe, dès que vous êtes à portée, attaquez. Vos compagnons vont un peu bugguer, eux-aussi, ils vont croire qu'il n'y a pas de bagarre. Et après, si vous êtes acculés dans une pièce à cause d'un script, trouvez vous un petit coin en hauteur, et tout ira bien. Cherchez les endroits que les ennemis ne peuvent atteindre. Vous allez voir, cela rend le jeu beaucoup trop simple.
C'est cela de faire dans le open world, le gameplay rpg combat à l'ancienne avec préparation à l'avance qu'on pouvait trouver dans les deux premiers Dragon Age et Mass Effect, casse la difficulté en petits morceaux.
Malgré tout cela, j'ai été content de retourner dans ce jeu. Peut-être est-ce parce que j'ai peur pour le prochain opus et que celui-ci me paraît moins mauvais tout d'un coup. Ou peut-être, c'est le temps passé avec mes compagnons à me balader dans ces régions vides de sens, de grands espaces morts où on se regarde entre nous, l'air de se dire, mais qu'est-ce qu'on fait là ? On s'unit face au vide. On s'unit car on est juste ce petit groupe au milieu de nulle part, les seuls êtres humains dans le coin à faire de la randonnée. Et à vrai dire, je croyais entendre les sifflements, mais je les ai peut-être imaginés. Je devais aussi m'imaginer la musique tellement inexistante et trop timide, alors, j'écoutais mes propres morceaux.
Franchement, j'étais un peu triste alors de devoir dissoudre l'Inquisition. J'étais parti pour la garder, puis... Je sais pas, je me suis dit que ce serait davantage crépusculaire de la laisser se disperser aux quatre vents. On le sait très bien que ça sert à rien ce que j'ai fait, à la fin du jeu, on apprend qu'ils reprennent le flambeau pour une nouvelle inquisition... Et le prochain jeu risque de faire la même chose car l'intérêt, c'est de toujours faire des jeux avec une institution, une congrégation, une communauté qu'il faut soutenir à coup de multiples actions dans un monde gigantesque et vide. On justifie l'open world comme des chacals en manque de temps perdu. La garde du voile, ouais... Je veux surtout qu'on me foute la paix... En plein milieu du désert... Continuer à avancer inéluctablement pour faire passer le temps. Seul ou accompagné des mêmes personnes. A pas savoir où on va.