La licence Dragon Ball a toujours eu une histoire un peu compliquée en matière de jeux vidéo depuis plus d’une décennie. Certes, on a eu des jeux appréciés comme Dragon Ball Z: Kakarot ou Dragon Ball FighterZ, ainsi que des titres plus controversés comme les Xenoverse (que je trouve intéressants), Dragon Ball: The Breakers (une version Dragon Ball de Dead by Daylight) et même un MOBA qui n’a pas duré longtemps sur mobile. Quand Bandai a publié le trailer annonçant le retour de Budokai Tenkaichi, je pense ne pas être le seul à avoir été très enthousiaste ! J’adore Dragon Ball, et encore plus les Budokai Tenkaichi avec lesquels j’ai grandi et qui me rappellent beaucoup de souvenirs. Mais plus Bandai partageait des infos et des trailers, plus la hype montait… jusqu'à devenir trop élevée, comme un soufflé.
Pour commencer, il y a le mode histoire. Oui, je sais que le mode histoire n’a jamais été la force des Budokai, mais cette fois, c’est différent parce que Bandai a mis en avant des "what-ifs" comme argument de vente, ce qui m’a beaucoup intéressé au début. Cependant, j’ai commencé à avoir un mauvais pressentiment en apprenant que l’histoire ne serait pas une seule grande histoire, mais plutôt un ensemble d’histoires pour chaque personnage… Ce qui veut dire, sauf si Bandai se surpasse, qu'il n'y a quasiment aucune chance d’avoir des what-ifs ayant un réel impact sur l’histoire globale. Et c’est même pire que je le pensais.
L’histoire ressemble à un véritable PowerPoint : on passe d’un arc à l’autre sans cinématiques, juste des captures d’écran du jeu, puis on continue. Ensuite, chaque personnage suit les combats qu’il a dans l’anime, mais ça donne un rendu très brouillon à l’histoire. Par exemple, dans l’arc Cell, si vous suivez l’histoire de Goku, vous ne pourrez pas affronter ni finir Cell, parce que c’est Gohan qui le fait. On survole donc le moment, et si vous voulez vraiment voir la fin de l’arc, il faut jouer l’histoire de Gohan pour rattraper les morceaux manquants. Et il y a plein de moments comme ça.
Les what-ifs, pour la plupart, sont vraiment peu travaillés et sans intérêt. Certains sont très amusants, d’autres sont stylés (Black Gohan, <3), mais la majorité est soporifique. Le mode histoire est ennuyeux, et la seule chose que vous ferez sera de charger jusqu’à activer le mode Sparking, puis spammer + ultimate... Aucun intérêt.
Côté gameplay, c’est vraiment sympa ! Il y a littéralement 182 personnages, ce qui est énorme, surtout dans l’industrie actuelle. Ça fait plaisir. Le jeu est beau, les animations sont magnifiques et les combats sont dynamiques. Cependant, au niveau des mécaniques, c’est un vrai bazar. Il y a beaucoup trop de moyens de se défendre, à tel point qu’à aucun moment on ne peut forcer son adversaire à encaisser quelques coups. Pire encore, il y a une technique (le Super-Counter) qui, une fois maîtrisée, vous permet de sortir de n’importe quel combo du jeu, ce qui est absurde. On en arrive à des combats qui se résument à des batailles de téléportation, très répétitives, vu que c’est facile à faire et qu’il n’y a aucun changement de rythme pour donner plus de profondeur au gameplay. La gestion du ki devient primordiale : si vous n’avez pas de ki, vous perdez ; si vous en avez, vous gagnez. Les combats consistent donc à conserver son ki pour ces situations plutôt que de l’utiliser pour des techniques (ce qui va à l’encontre de l’esprit des Budokai, mdr). Le jeu vous punit littéralement si vous jouez de façon offensive et agressive. Il est aussi à noter que Sparking Zero a supprimé un tas de mouvements.
Avec un bon timing, vous pouvez éviter presque toutes les attaques spéciales en appuyant sur R1 au bon moment. Le jeu manque cruellement d’équilibrage pour être vraiment amusant : la jauge bleue se remplit beaucoup trop vite, et si vous jouez contre quelqu’un qui utilise un personnage avec des capacités comme "Courage, Fuyons !", la téléportation rémanente ou le Sparking instantané, vous serez constamment spammé sans avoir la moindre solution pour riposter, d’autant qu’il n’y a aucune conséquence à abuser de ces mécaniques. Le mode en ligne souffre aussi de trop de délais pour un jeu censé être rapide. Le gameplay peut être assez fun, mais si vous essayez de le maîtriser, vous serez probablement dégoûté, surtout si vous avez déjà joué à BT3.
Quant au contenu secondaire, c’est compliqué aussi. Il n’y a plus aucun mini-jeu, la personnalisation est vraiment, vraiment limitée, et le mode de combat personnalisé (le Dragon Ball Level Maker) est trop limité pour faire quoi que ce soit d’intéressant, malheureusement.
Sparking Zero est un jeu que je trouve décevant… mais qui reste un jeu tout juste acceptable. Il peut être amusant quelques heures, mais je vous recommande d’attendre une baisse de prix avant de l’acheter.