Encore un remake d’un ancien Dragon Quest... Je pensais qu’on ne m’y reprendrai plus, mais finalement, je me suis laissé tenter, poussé par l’envie de découvrir comment serai « modernisé » un jeu vieux de tout de même plus de 35 ans !
Mais bon, finalement, je suis désolé de le dire, mais cet épisode III n’est qu’un Dragon Quest de plus, sans vrais arguments pour se démarquer des autres, avec son style assez archaïque (qui fait parti de l’ADN de la saga, ce que je respecte), son système de combats ultra-classique au tour par tour, ses ennemis rigolos, la Toriyama-touch.
Les graphismes en « HD-2D » sont plutôt jolis et colorés, mais rien d’extraordinaire : ils ressemblent finalement beaucoup à ceux des remakes sur Nintendo DS, et les combats, eux, sont assez décevants (on ne voit même pas les personnages agir lors des combats).
Le scénario est désespérément vide – seules quelques scènes sur la père du héros, vers la fin, ont retenu mon attention, mais ce n’est que du petit bonus, et, malheureusement, les personnages accompagnateurs (entièrement personnalisables) sont des robots sans personnalités, comme dans Dragon Quest IX.
Bien sûr, des efforts ont été fait pour rééquilibrer le jeu et le rendre plus moderne : sauvegarde automatique après chaque combats, possibilité de se téléporter n’importe où, indications claires sur la map pour faciliter la progression... Mais n’allez pas croire que le parcours sera facile pour autant : certains ennemis « basiques » ont la fâcheuse tendance à vous attaquer plusieurs fois dans le même tour et sont capables de vous éliminer d’un coup, et les boss, eux aussi, frappent fort, même en normal – de longues heures de farm et de gestion des équipements et de magie sont nécessaires, même en mode de difficulté « normal ».
Sur le fond, la seule petite originalité, si je puis dire, c’est la possibilité de changer la classe (guerrier, voleur, mage, etc...) de nos accompagnateurs pour faire des combinaisons de compétences – mais même là-dessus, le jeu nous met les bâtons dans les roues, puisqu’il faut dans ce cas faire revenir nos personnages au niveau 1 et réduire de moitié leurs caractéristiques (pour ma part, je n’ai fait ce changement qu’une seule fois sur toute ma partie).
Ce remake de Dragon Quest III est objectivement un bon jeu, mais il s’adresse à un public assez restreint : les fans de RPG à l’ancienne, qui sauront passer outre – et même apprécier – son côté hyper laborieux. Les autres peuvent passer leur chemin sans problème, et, à choisir, devraient se tourner plutôt vers le très réussi Dragon Quest XI, disponible sur les mêmes supports.