Après l’arrivé de l’excellent Dragon Quest VIII, voilà que Square-Enix nous fait maintenant profiter du passé de la série par le biais d’une série de remake, à commencer par le quatrième. Mais avec une série si old schoold, celui-ci ne serait il pas trop rance ?
Et bien pas tout à fait. Ce remake du IVème jeu s’avère certes très classique, encore plus que tout les autres mais il n’en demeure pas moins efficace et plaisant grâce à la touche Dragon Quest (scénario simple mais efficace, un zeste d’humour et de retournements de situation), les compositions de Sugiyama et le chara design de Toriyama que l’on ne présente plus.
Et malgré son grand classicisme aussi bien dans ses combats que son scénario (qui se résume à vaincre les forces du mal), le jeu parvient à avoir trois petites subtilités qui évite de devenir aussi lambda que le premier Final Fantasy. Pour commencer le principale atout de cette opus et sa scénarisassions chapitré faisant incarner des groupes d’héros. Une bonne idée qui permet d’apporter un peu de variété scénaristique et musical (chaque chapitre à son thème de carte) et permet une grosse introduction tout en douceur permettant de se familiariser avec le gameplay sans se paumer sur la carte (par exemple le chapitre avec les deux sœurs va forcer à user de la magie). Mais bon, cette scénarisation n’a finalement pas de gros impacte sur le gameplay. Néanmoins le chapitre plus marquant reste à mon gout celui de Torneko Taloon, assez amusant puisque pour gagner de l’argent l’on doit gérer une boutique d’arme. On se retrouvera avec un grosse équipe une fois le chapitre final, ce qui permettra une bonne customisation assez sympa.
Autrement le cycle jour/nuit apporte une certain profondeur (boutiques fermées, ennemis plus fort et événement n’ayant lieu que la nuit) et la rotation à 360° du remake permet non seulement d’apprécier les décors mais aussi d’apporter un peu de subtilité à l’exploration, obligeant donc à regarder sous tout les angles, hélas dans les donjons, seul les tours exploitent cette mécanique.
On a tout ce qu’un remake peut apporter d’appréciable pour une série si austère : dessin pour les objets, action rapide (j’entend par là qu’il ne faut pas aller dans le menu pour ouvrir une porte ou parler…), mini map sur l’écran du haut et bien sur refonte graphique et sonore. Les environnements sont peu variés, à par quelque désert et un arbre géant je ne garde pas de grand souvenir de la traverser du monde de DQ IV. Pas plus de ses musiques hormis le thème de château et de ville qui restent bien en tête sans pour autant êtres le plus belles de la série (à apprécier néanmoins dans leurs versions orchestrales). Cela me rappelle que le thèmes de chaque chapitre sont vraiment réussis.
Niveau contenu il ne faut par contre pas s’attendre à grand chose pour un jeu NES. J’ai bouclé la quête en 25h et des poussières, sachant que j’ai beaucoup farmer sur la fin car le boss final est particulièrement balèze. Pour le reste on retrouve les mini médailles et le casino, la seule grosse quête annexe étant la construction d’un village mais je ne m’y suis jamais vraiment attardé, pas plus sur le donjon bonus inédit. Mais au moins avec ça on en a déjà pour quelques heures de plus, ce qui en fait une aventure de bonne durée.
De toute façon il n’y a pas besoin de plus, on a là un RPG old school, rapide, dynamique et efficace. Pas le meilleur de la série, mais un épisode qui se laisse savourer mais qui s’oublie un peu. Dommage, mais il reste bon !