Au firmament des RPG sur DS

Ayant adoré le VIIIème épisode, je ne pouvait attendre avec impatience le IX qui promettait de bien belles choses : Level 5 encore au commande, jeu portatif (une première dans la série), customisation, multi joueur et même action RPG pendant un premier temps avant que l’équipe revienne au tour par tour suite à des fans mécontent. Alors, meilleur Dragon Quest ?

Non… mais meilleurs RPG sur DS, assurément. Voir l’un des meilleurs avec Suikoden Tierkreis je dirais. Les sentinelles du firmament nous fait cette fois-ci incarner un angelot qui suite à une catastrophe dans son temple doit récupérer toute les Fygg, sorte de fruit divin. Un prétexte qui change un peu de d’habitude mais qui motive à aller partout. Néanmoins on n’échappe pas au grand vilain démon et aux multiples histoires de village en village. Si on y voit une inspiration de la bible, le scénario du IX est sans doute l’un des moins bon ! Sans être désagréable à suivre et malgré tout doté de sympathiques péripéties, l’équipe est cette fois ci inexistante et manque de twist à par quelques un assez tardifs. Il est plaisant de pouvoir créer son personnage de la tête au pied ainsi que ses compagnons : des avatars sans âme. Ce qu’on gagne en personnalisation on le perd en narration.

ça, le multijoueur, les nombreuses quêtes annexe fedex et le vaste monde, le IX a de faux aires de MMORPG solo. Ce qui peut déplaire mais qui à l’époque, n’étant peu habitué, m’avait bien plus. Le monde très vaste et encore plus varié que le VIII pour le coup (neige, désert, volcan, foret marécageuse et j’en passe), agréable à parcourir et bien construit avec une liberté encore plus prononcé puisqu’à certain moment il ya la possibilité de faire deux donjons au choix (par exemple sur l’île au centre de la carte). Hélas le monde est assez plat et la caméra en vue de dessus donne enfin de compte un coté assez retro et l’on perd cette sensation de vaste monde complexe à explorer qu’avait le VIII. Et que l’on ne vienne pas me dire que la caméra en vue d'épaule n’était pas envisageable, DQMJ des années plus tôt avait ça ! Pour ne pas gâcher la lisibilité, les arbres sont tout petits, aux allure de buissons. Enfin, la mini map sur l’écran du haut est certes pratique mais spoil la progression, retirant un peu plus la sensation de découverte. D’autant plus que contrairement au VIII, le monde est pour le coup vraiment vide : finit les coffres et les monstres à enrôler. Pour justifier les culs de sacs et autre coins reculés, il y a de nombreux matériaux. Bof…

Pour le coup ça va dans l’idée de customisation, l’alchimarmitte est encore plus complète avec encore plus d’objets et armes à confectionner, donnant un intérêt à la recherche des matériaux. Ce qui amène hélas les très nombreuses quêtes annexe plutôt moisie. Le IX possède quand même une très bonne durée de vie avec au moins 50h en ligne droite. A cela s’ajoute les mini médailles une fois encore mais plus de casino, étrange et dommage… à la place deux grosses quêtes : les missions proposées par de nombreux PNJ hélas qui se ressemblent toute (apporter x matériaux, tuer x ennemis) ce qui lasse vite. Enfin des nombreux donjons bonus procédurales à trouver sur la carte par le biais de carte au trésor. Ça rallonge artificiellement la durée de vie mais ça reste un bon ajout, surtout pour le multi joueur. Hélas je n’aime pas l’aléatoire car les donjons n’ont aucune saveur.

On retrouve avec joie le système de changement de classe hélas décevant, devenu aussi lambda qu’un FF. Le changement de classe arrive tardivement et re initialise le niveau du personnage à 1. Très gênant, du coup je n’ai pas pu en profiter et j’ai gardé la même équipe tout le long. Au moins les combats sont améliorés, outre le système de tension du précédent, la caméra est plus dynamique, rendant les affrontements très plaisant à regarder. Mais le véritable ajout bénéfique étant que les ennemis sont visible, oh oui enfin ! Et pour ce qui est de la réalisation c’est toujours de bonne facture : des dialogues amusants, de belles musiques (surtout l’observatoire, la meilleur de cette épisode) mais qui n’ont pas le même panache que les compostions du VIII orchestral. Enfin les graphismes sont chatoyant, avec le cycle jour/nuit et les PNJ en 2D s’intégrant bien dans les décors 3D. Pour finir, le multijoueur est excellent pour l’avoir essayé avec un ami, mais il faudra s’assurer que tout le monde ait une cartouche, ce qui freine pas mal.

Dragon Quest IX au final souffle le chaud et le froid : doté de nombreuses idées qui modernises (un peu trop) la série mais dont certaine sont finalement discutable. Le positif l’emporte sur le négatif, avec un monde toujours aussi vaste et charmant, un système de combat simple et efficace et une durée de vie qui vous fera passé de long moment seul ou a plusieurs. Un must have de la DS !