Il y a à la fois un sentiment d'accomplissement et de vide lorsque l'on finit un RPG, qui plus est lorsqu'il à l'ampleur de ce Dragon Quest XI. 111 heures de jeu pour finir la totalité du scénario et 95% des quêtes annexes et évènement optionnels ; voilà une durée de vie colossale et qui laisse forcément une trace dans l'esprit du joueur.
Ce DQ XI est une ode au classicisme, à peine modernisé par l'ajout de quelques subtilités parfois futiles comme le saut du personnage, rigide et toujours très limité dans son ampleur et par une tonne de murs invisibles (aux antipodes des Xenoblade), l'escalade scriptée et trop rare de corniches ou encore les parois et autres cordes qui ralentissent inutilement le rythme de la progression.
Heureusement d'autres ajouts, plus liés au système ou à l'ergonomie, viennent améliorer l'expérience comme les options de paramétrage des combats (vitesse, automatisation...), la possibilité de grimper sur des montures (pour se déplacer plus vite mais aussi pour accéder à des coffres cachés) et surtout ce principe de tonicité, très agréable et jouissif car bien réglé au niveau de sa fréquence de déclenchement.
Les combats sont donc dynamiques et la customisation des personnages intéressantes par le biais d'un système de damier qui débloquent compétences actives et passives ainsi que des combos entre les différents personnages. On a huit personnages en tout, attachants, drôles et aux designs plutôt bons (là encore c'est du classique de chez Toriyama).
Le seul bémol vient de la difficulté mal calibrée de base avec une aventure vraiment trop simple. Je ne suis pas un grand fan des combats longs et difficiles dans les RPG mais là il n'y jamais de stress ni de grosses contraintes, hormis pour le dernier vrai boss... et encore rien d'insurmontable pour peu que l'on n'oublie rien en début de combat !
L'aventure est vraiment chouette, la narration nous emporte avec des histoires simples mais touchantes et un scénario principal manichéen au possible mais avec de belles trouvailles à base de voyage temporel pour peu que l'on pousse au-delà du premier générique de fin.
J'ai quand même trouvé certains passages un peu poussifs
notamment lorsque l'on se retrouve séparé de son équipe
mais pour un jeu d'une telle longueur le rythme tient bien la route pour peu que l'on accroche à la formule.
Pour résumer, c'est beau, c'est agréable, c'est très classique et répétitif mais DQ XI est généreux, riche mais simple d'accès et entraînant. Un plaisir qui accompagne pendant de longues semaines le joueur qui aimera retrouver les bases d'un genre qui traverse les époques pour notre plus grand plaisir.