Repompant allègrement sur l'univers cyberpunk de Dick, Dreamweb vous colle dans la peau de Ryan un barman miteux squattant chez sa copine, la nuit venue. Après une partie de jambes en l'air (non censurée pour l'époque), Ryan se retrouve propulsé dans une sorte de monde onirique: le dreamweb du titre. Rencontrant un étrange personnage encapuchonné, il se voit adoubé du titre de "Délivreur" par le moine gourmand local. Hélas l'auto-gratification n'est pas de tout repos. Pour posséder le droit de rester à jamais dans le Dreamweb, le délivreur doit occire sept démons qui ont pris l'apparence d'hommes influents dans sur notre belle planète bleue.
Donc Ryan se réveille et votre quête commence pour aller massacrer du démon à visage humain... ou peut être que vous êtes juste complètement taré et que vous allez flinguez sept pauvres hères ?
Toute l'ambiguïté de Dreamweb est là. Vous n'aurez jamais la confirmation de l'un des possibilités. Chaque "délivrance" est pire que la précédente: massacre à la hache dans un hôtel, pousser un clochard sous un train, etc. Le jeu n'épargne rien pour bien vous faire comprendre que Ryan est dans un délire messianique permanent. Je ne vous raconterais pas la fin mais cette dernière est sans appel et enterre la plupart des pseudos jeux d'horreur psychologique. Le gameplay n'est pas fabuleux en lui même: du point & click tout ce qu'il y a de plus banal et le choix de la caméra en vue de dessus est assez étrange.
L'ambiance urbaine glauque est quand à elle ultime, avec une musique phagocytant tout Vangelis et Tangerine Dreams.
"A game to die for" annonce la jaquette. Effectivement, j'aimerai voir plus souvent des jeux avec la même trempe.
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