Les armures, c'est pour les tarlouzes.
Une suite qui corrige la plupart des défauts du premier Duke Nukem, puisqu'il y a enfin de la musique et des sons supportables, des graphismes soignés (avec une palette qui semble passer de 16 couleurs à 256 en l'espace d'un an), un gameplay plus dynamique (on peut enfin s'accroupir, se suspendre à des trucs...) et une ambiance moins fadasse, car même si le bestiaire reste quelconque (on y rencontre toutefois l'ancêtre du Protozoïd Slime, bondissant du sol au plafond au moindre obstacle), on y découvre surtout les prémices d'un Duke beauf et égocentrique introduit par une cinématique d'introduction à l'allure familière et aux répliques nanaresques. « I'm BACK ! » rugit le blondinet après avoir truffé de plomb une cible d'entraînement.
Duke crève l'écran, au point qu'il ne reste finalement plus beaucoup de place pour afficher autre chose. La surface de jeu est davantage réduite par une interface envahissante et moche, si bien qu'il faut ralentir tous les trois mètres pour éviter de se manger une petite troupe de robots-fusée dans la tronche (précisément positionnés pour vous empêcher de les flinguer à vue) ou laisser enfoncées les touches adéquates pour regarder en haut et en bas (ce qui rend les pentes particulièrement casse-bonbons).
En dehors d'une surface de jeu microscopique, le jeu ne souffre pas vraiment d'autres défauts majeurs, même si les thèmes sont rapidement répétitifs (celui du premier niveau est inspiré d'Angry Again de Megadeth) et en deçà de ce que Bobby Prince aura pu produire pour Id Software la même année. Il y a des boss, des véhicules... ça se joue bien, même si je n'ai eu la force que de terminer un épisode (qui comporte cinq-six niveaux, de mémoire) sur les quatre qui composent le jeu. Pour un jeu de plateformes/action PC de l'époque, je suppose que ça en fait un jeu correct.