DUSK
7.8
DUSK

Jeu de David Szymanski et New Blood Interactive (2018PC)

Les boomers shooters étant revenu à la mode ces dernières années, et ce, pour mon plus grand plaisir, il me tardait de commencer Dusk, considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs du genre.


En termes de gameplay, le jeu fait un quasi sans faute. Il réussit parfaitement son ancrage dans les années 90 : c'est nerveux, rapide, on retrouve le rocket jump et les traditionnelles armes de ces années-là… et justement, c'est probablement un peu trop classique pour moi. Dusk fait tout très bien, certes, mais il ne m'a surpris à aucun moment : pas d'armes originales, que ce soit au niveau de l'aspect ou de son utilisation, ni même de possibilité de shunter le gameplay. En fait, au cours de ses trois épisodes, j'avoue que, bien que l'intérêt ait toujours été là, c'est globalement allé en décroissant, malgré quelques tentatives de l'auteur pour redonner de l'intérêt à son titre, surtout lors du troisième épisode. En fait, mis à part, peut-être, quelques courts passages qui surprennent, comme une orientation vers l'horreur ou un autre vers l'infiltration (annonçant Gloomwood avant l'heure), on retrouve très vite les mêmes séquences et les mêmes ennemis. Je pense que le fait d'avoir déjà parcouru quelques fast fps pèse dans la balance, mais force est de constater que sur moi, Dusk m'a très souvent donné la sensation de me caresser dans le sens du poil plus qu'autre chose. C'est toujours agréable, certes, mais le bonhomme hyperactif que je suis est du genre à facilement se lasser.


Dusk m'a par contre plus interpellé à travers ses nombreux décors. Sans atteindre la variété d'un Painkiller, on conserve cependant une certaine cohérence (bon après ne vous attendez pas à tomber sur un scénario non plus, on est sur du fast fps), chaque épisode renvoyant à un univers particulier d'une façon plus ou moins marquée (de toute façon, le titre est bourré de références et autres clins d'œils). Ainsi, le premier épisode, en plus de renvoyer à Massacre à la tronçonneuse ou à Redneck Rampage (ç'a l'air tellement beauf, depuis le temps qu'il me fait de l'œil, faudrait enfin que je le lance), renvoi aussi au propre vécu du développeur dans sa Pennsylvanie rurale. Concernant le deuxième épisode, on est clairement sur du Stalker, que ce soit le film ou les jeux, avec ce côté lieux abandonnés à côté de centrales nucléaires (à noter que cet épisode devait initialement se dérouler en Ukraine). Enfin, le troisième renvoi explicitement à Lovecraft, allant même jusqu'à reprendre Nyarlathotep comme antagoniste principal. À noter que chaque épisode contient une dizaine de niveaux, ainsi qu'un niveau secret.

Concernant le level design, David Szymanski s'est inspiré du maître John Romero, ce qui fait de Dusk un titre contenant des niveaux non-linéaires et qui partent de plus en plus dans l'abstrait au fil des épisodes, allant jusqu'à reprendre des morceaux des niveaux déjà traversés à la toute fin, pour les remodeler à coup de gravité inversé. Pour le coup, j'aurais exactement la même chose à dire que pour le gameplay : c'est parfaitement bien maitrisé, mais sans surprise. En tous cas, ça fait très bien le taf : j'ai dû me perdre qu'une ou deux fois durant l'aventure.


J'ai terminé l'ensemble des niveaux en huit heures, en Cero Miedo, en prenant mon temps et en fouillant un petit peu (je suis du genre à soit ne pas sauvegarder du tout, soit presser F5 toutes les deux secondes, il n'y a pas d'entre-deux). Le mode Cero Miedo correspond au mode difficile, et curieusement, une boîte de dialogue s'ouvre lorsqu'on débute le titre dans ce mode de difficulté, nous avertissant qu'il est déconseillé de lancer le jeu dans ce mode de difficulté pour une première partie, alors qu'il se révèle loin d'être impossible. En fait, le seul moment où j'ai rencontré un sérieux obstacle fut lors de l'E3M9, avec ses 270 ennemis à dégommer à la suite.

Une fois le titre terminé, plus énormément de choses à faire malheureusement, mis à part découvrir les niveaux cachés si comme moi, vous êtes arrivé à passer à côté, ainsi que les autres secrets. Il y a bien un mode sans fin et un mode multijoueur, mais le premier est inintéressant (en plus de ne pas intégrer de classements) et le second vide (tant mieux, de toute façon, je n'étais pas client). Plus intéressant, Dusk HD a été ajouté gratuitement en fin d'année dernière : cette extension permettant de redécouvrir le jeu, l'entièreté des assets ayant été retravaillés pour l'occasion, pourquoi pas en profiter pour le refaire en Duskmare tient ?…


Je crois que je l'ai assez répété dans cette critique, mais Dusk se révèle tout autant solide que classique. Une bonne monture donc, surpassant des titres comme Quake ou la plupart des autres jeux du genre sortis ces dernières années… reste que je préfèrerai toujours me tourner vers le premier Painkiller, Duke Nukem 3D ou un Doom bien moddé.

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il y a 6 jours

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MacCAM

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