Dusk est l'aboutissement du FPS. C'est simple, il synthétise: Quake, Doom, Blood, Hexen, Heretic, Half Life et Redneck Rampage. Dusk est le fils de l'histoire même du FPS. Dusk prend ce qui a fait la gloire de ces FPS, tantôt des éléments de gameplay, tantôt l'ambiance glauque qui les caractérise. Dusk est un hommage aux FPS du passé, il est en quelque sorte un hommage à son propre genre, un jeu passionné. Par exemple les easter egg à Blood sont placés subtilement. Le jeu n'harcèle jamais le joueur de références.
Dans son level design aussi, le jeu est parfois très labyrinthique, il faudra bien chercher les clés pour progresser. Certains secrets sont très durs à trouver. Le jeu alterne phases d'action effrénées et moment d'exploration calme.
Concernant son level design donc, Dusk est la aussi une pépite. Il est très varié, le jeu trouve l'alchimie parfaite entre arène large et verticale remplis d'ennemis et zones plus étroites avec des secrets bien planqués. Dusk incite à l'exploration et récompense généreusement le joueur. Le jeu ne se veut donc pas une bête succession d'arènes. Loin de là les moments où l'on affronte les ennemis ne se ressemblent jamais, car la configuration de la zone est toujours différente. C'est pour moi la grosse qualité de ce level design : il ne donne jamais la sensation du déjà vu et se renouvelle sans cesse. Beaucoup de passages proposent des gimmick propres au jeu dont je laisserai la surprise. Et ça c'est très propre.
Pour rester sur cette idée de renouvellement le jeu assure cela dans son ambiance. Parfois ce sont des passages, voir des niveaux entiers qui peuvent faire penser à des jeux d'horreur. Parfois on est plongé tout au long d'un niveau dans une ambiance glauque et oppressante mais dans le même temps rester très bourrin.
C'est pour ça que résumer Dusk a un jeu qui pompe le passé est bien rétrograde. D'autant plus qu'il s'inscrit dans un contexte où les jeux assistés sont courants. Dusk propose un retour aux sources qui fait du bien. Ce dernier modernise le passé, en remettant au goût du jour des éléments qui étaient propres aux anciens FPS. Le problème de l'identité de pose maintenant, or celle de Dusk est extrêmement marquée. Le visuel, le bestiaire, les bruitages, tout cet univers contribue à l'identité de Dusk.
Et quel plaisir d'y jouer, c'est l'un des jeux les plus satisfaisants en terme de sensations qu'il m'ait été donné de faire ! La vitesse de course est super rapide, les strafe jump sont très permissif, la visée est très précise. Les ennemis sont rapides, agressifs, avec un partenaire et un placement qui force sans cesse le joueur à se déplacer et user de la verticalité de la zone. Le bestiaire est donc de qualité, chaque ennemis de reconnaît instantanément avec ses attaques et bruitages.
Pour s'occuper de tous ces ennemis le jeu propose un joli arsenal. Ce dernier est classique. Par contre les armes procurent énormément de sensations et d'effets, c'est vraiment sa principale qualité. Jouer le double pompe avec le boost de vitesse vraiment c'était quelque chose. L'autre qualité de l'arsenal est qu'il est parfaitement équilibré. Chaque arme possède un but précis et serait efficace face à tel ennemi, face à tel situation. Du coup chaque niveaux force le joueur à jongler rapidement entre les armes pour résoudre dans la vitesse ce qui lui fait face. Elles ont toutes leurs utilité, aucune n'est mise de côté.
Pour finir la musique ne fait que renforcer tout ce qui est cité plus haut. Elle va rythmé l'action, nous faisant faire rentrer dans une frénésie incroyable lors des phases d'actions. Ou bien elle ne fera que renforcer l'ambiance oppressante, en proposant des pistes discrètes.
Dusk est un jeu à faire, c'est un passage obligatoire si vous êtes fans de FPS solo(ou pas). Pour moi il a tout d'un grand jeu. Et tels ses aînés, il est bien parti pour être une future référence de son genre.