Earthworm Jim
7.3
Earthworm Jim

Jeu de Shiny Entertainment et Virgin Interactive (1994Super Nintendo)

S'il y a des jeux qui me laissent mitigé en me laissant une impression de mi-figue mi raisin Earthworm Jim en fait indéniablement partie.


L'intrigue en elle même tient sur un timbre post, la princesse s'est fait kidnapper et c'est notre héros à tête de ver de terre qui doit s'y coller en parcourant des niveaux totalement barrés qui n'ont aucun lien entre eux (si ce n'est de tous être aussi hors sujet et frappadingues les uns que les autres j'imagine)


Les idées ne manquent pas, et l’humour est totalement délirant voire carrément débile. Des courses spatiales contre un poulet extra-terrestre, un niveau dans les enfers où l'on affronte un bonhomme de neige, un combat de sauts à l’élastique contre un gros tas de morve vert dans un volcan, un laboratoire géant où l'on affronte des yeux volants, des singes-hommes et des cerveaux rampants, et cetera et cetera...


Malheureusement ces même idées s’articulent autour d'un gameplay assez lourd et mal pensé Dans les niveaux de plate-forme pure cela s'illustre par un angle de caméra finalement trop rapproché de notre héros, ce qui fait qu'en général il est quasiment impossible d'avancer dans un niveau sans en prendre plein la poire; très souvent vous vous retrouvez à apprendre les niveaux par cœur, obligés d'anticiper où sont ennemis, trous et autres obstacles bien à l'avance. Ce qui ne rend pas le jeu facile non plus c'est bien la taille de Earthworm Jim bien trop grande ce qui rend sa hitbox trop largement étendue. Je le dis comme je le pense mais à part en apprenant tout par cœur, notre héros devient un véritable punching ball dans chaque stage et on s'en prend sans arrêt plein la tronche sans avoir la possibilité de réagir. D’autant que selon les situations (notamment le dernier niveau où l'on se trouve à planer dans un gouffre rempli de pics) Jim n'a aucun temps de recovery ce qui fait que la moindre erreur est synonyme de mort directe.


De même que les autres niveaux comme les courses ou le combat au saut à l'élastique ne sont pas désagréables en soit bien il qu'il soit dommage qu'ils s'articulent autour du fait que vous commencez systématiquement un niveau avec le taux d'énergie à ce que vous aviez en terminant le niveau précédent. Voilà qui s'avère problématique dans ces niveaux sans bonus aucun où il est impossible de se soigner et de récupérer des vies, du coup si vous terminez un niveau à moitié mort, vous êtes quasi certain de trépasser avant de comprendre ce que vous demandera le stage suivant. Et comme pour ne rien arranger le joueur ne dispose que de 3 vies, plus un continue de 3 vies et sans sauvegarde, ni password, chaque vie perdue bêtement vous rapproche un peu plus du fait que vous allez devoir tout recommencer depuis le début (encore).


J'avais ce jeu sur pc quand j'étais enfant et je n'ai jamais pu dépasser le deuxième niveau et ce n'est qu'aujourd'hui une fois adulte, en trichant comme un cochon en faisant sans cesse des emplacements de sauvegarde que j'en suis venu à bout. Mention spéciale au niveau dans l'espace où l'on doit guider un chien jusqu"à sa maison en l'empêchant de se faire capturer par les ennemis ou de tomber dans les trous, un pur moment de stress timé à la seconde près où chaque erreur entraîne la fureur du chien qui vous ramène plusieurs plate formes en arrière. Mention également au niveau qu'il nous faut parcourir dans une bulle en verre en une centaine de secondes où à part en apprenant le niveau au millimètre près il me semble quasi impossible d'arriver à la fin.


Je suis pas mécontent d'en avoir terminé pour ma part, je préfère encore EJ2, sa suite qui bien qu'elle souffre des mêmes défauts à savoir qu'il faut le finir d'une seule traite et qu'elle est plus longue me parait bien plus réussie en terme de rapport difficulté/ progression

Algernon89
6
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le 17 mai 2019

Critique lue 241 fois

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Algernon89

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