Une belle peinture?
Après 6 heures de jeu il est difficile de donner un avis positif pour le jeu mais je vais d'abord tenter de les énumérer: Le jeu est tout d'abord superbe, ayant joué en qualité moyenne, les...
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le 2 févr. 2021
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Eastshade est ma petite surprise de cette rentrée 2023. Certes, il s’agit d’un jeu d’aventure en vue FPS sorti en 2019, donc en aucun cas il ne s’affiche comme une nouveauté, mais j’ai apprécié tout de même me perdre dans ses décors oniriques le temps d’une dizaine d’heures. Développé par le petit studio éponyme, Eastshade Studios, Eastshade est une sorte de simulateur de randonnée en milieu non hostile. Peintre de métier, votre mère mourante vous a confié l'ultime tâche de reproduire sur toile des lieux et bâtiments qui ont marqué ses souvenirs de jeunesse : un moulin le long des falaises escarpées, une vue d’ensemble de Nava la capitale, une vue de l’île depuis le plus haut sommet de la montagne, un arbre immense au beau milieu d’une clairière lézardée de ruisseaux. Votre mère vous demande alors de vous rendre sur cette île mystérieuse, c’est là que commence notre aventure.
Après un accostage pour le moins difficile, vous arriverez sur cette île peuplée de villageois anthropomorphes mais à visage d’animaux (ours, chouette, singe, chevreuil), ces derniers toujours très accueillants vous demanderont bien souvent de remplir des quêtes diverses et variées. L’un a perdu un objet, l’autre désir la vue de tel ou tel paysage pour décorer sa maison, des énigmes seront également de la partie. Il y a une heureuse variété de missions, aucune quête ne m’a agacé même s’il faut admettre que l’on parcourt en long en large et en travers cette île et que dans le dernier quart du jeu, la lassitude gagne du terrain. A vous de satisfaire les locaux au gré de vos pérégrinations, en sachant que ces quêtes ne sont pas toutes obligatoires. Cependant ne pas aider les habitants vous empêchera purement et simplement de progresser sur l’île. En effet, l’île d’Eastshade est divisée en trois parties. Les deux premières parties demanderont impérativement d’aider les villageois car pour progresser il vous faudra passer un péage payant et la seconde, l’accès à la capitale, vous demandera quatre recommandations écrites de la part de ces mêmes habitants.
Tout l’intérêt du titre est de se laisser envoûter par la beauté des décors de l’île. Les environnements sont enchanteurs, pour ne pas dire féeriques, il se dégage du titre une certaine quiétude notamment parce que vous ne rencontrerez aucun ennemi dans Eastshade. Les différentes contrées se parcourent bien évidemment à pied mais aussi à bicyclette ou en canoë afin de traverser les rivières infranchissables au départ. Une grande liberté de mouvements est accordée au joueur de manière générale, même si au début de l'aventure il est astreint dans certaines zones,. Ensuite, vous aurez accès à la totalité de l’île et celle-ci s’avère plutôt grande. Toutes les parties de l’île ne sont pas aussi remplies et animées, je pense notamment à la dernière que l’on débloque vers la fin du jeu. Aucun PNJ, assez peu de points d’intérêts hors quêtes principales/secondaires mais toujours très grisante à explorer.
Certains joueurs parlent de similarités entre les graphismes et la maniabilité d’Eastshade avec les jeux Bethesda. En effet, le moteur graphique ne fait pas de miracle clairement, le jeu n’est pas impressionnant techniquement mais sa direction artistique relève haut la main ces contraintes. Les couleurs sont chatoyantes, les villes sont animées, les forêts convaincantes, je vous laisse admirer les captures d’écran. Un cycle jour-nuit avec, parfois, des intempéries est implémenté. Au-delà de la crédibilité ou de l’immersion, ce cycle est important pour la résolution de certaines quêtes secondaires, par ailleurs au départ vous ne pourrez pas explorer l’île la nuit sans protection contre le froid. Le plus gros défaut visuel selon moi se trouve sur les plans d’eau, il y a pas mal de bugs sur les textures à certains endroits. Les PNJ ont parfois une tronche dégueulasse (surtout les chouettes). Enfin, côté gameplay, nous sommes dans du basique de chez basique. Votre personnage se déplace et saute comme dans n’importe quel FPS classique, vous pouvez sprinter à l’infini (sprint assez mou au demeurant) mais pas nager. Dans les phases d’ascension ou de descente d’une colline ou montagne, on a l’impression de voler par-dessus les éléments du décor car vous ne rencontrerez quasiment aucune résistance pour grimper. De même il n’y a aucun dégât de chute. Eastshade vous met dans la peau d’un peintre, il vous faudra donc glaner des ressources un peu partout sur l’île pour fabriquer des objets comme vos toiles par exemple. Ce système de fabrication vous permettra aussi de créer un canoë, d’ingérer des potions pour survivre au froid, de préparer du thé, d’installer un feu de camps, une tente etc. Si vous aimez la pêche, tâter le goujon est possible également. Le fruit de votre session pourra être revendu auprès des marchands ou bien servir à pêcher de plus gros poissons…
Pour ma part, j’ai trouvé la boucle de gameplay simple mais efficace. L’exploration est le principal moteur du jeu et cela fonctionne à merveille pour ceux qui savent apprécier les jeux emplis de sérénité. Eastshade s’adresse avant tout aux joueurs friands de curiosités, appréciant s’évader un peu. Je le répète, pas de combat, pas de barre de vie, pas d’armement, pas d’arbre de compétences, rien de tout cela. C’est un simulateur de randonnée dans lequel vous devrez peindre de beaux paysages pour votre mère ou pour les habitants et accomplir une cinquantaine de quêtes secondaires si vous êtes un chasseur de succès. Si parler à des gros ours hirsutes ou à des savants à tête de singe ne vous effraie pas alors Eastshade est peut-être fait pour vous.
Créée
le 24 sept. 2023
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