Edna & Harvey: the breakout est un jeu étrange.
L’on y incarne Edna, une jeune fille parlant à son lapin en peluche, et cherchant à s’échapper de sa cellule capitonnée, puis de l’asile dans lequel elle est enfermée depuis une dizaine d’années. Forcément, dans ce contexte, les personnages rencontrés auront une légère tendance à être complètement fêlés. Le tour de force de ce P&C étant de nous plonger dans son univers loufoque grâce à ses graphismes cartoon et aux dialogues entre Edna et Harvey (certains rappelant fortement les compères Sam & Max). L’ambiance cartoon se marie d’ailleurs plutôt bien avec les autres résidents du charmant petit asile psychiatrique que nous visiterons. Cependant, nous verrons au cours de l’aventure que nos actions, ou plutôt celles d’Edna, auront des conséquences, et le ton parfois plus sombre de l’intrigue aura vite fait de nous ramener à la réalité. Car si l’univers semble enchanteur et loufoque de prime abord, plusieurs détails viennent nous perturber et nous faire questionner sur ce qu’il se passe et ce qu’il est réellement arrivé dans le passé d’Edna. Le jeu offrira d’ailleurs une dernière partie et fin surprenante et intéressante.


Rapidement après le commencement du jeu, Edna apprend que sa mémoire a été partiellement effacée par le Docteur Marcel, directeur de l’établissement, et que ce n’est pas la première fois. On apprend également que le père d’Edna a été emprisonné pour meurtre 10 ans auparavant. Edna voudra donc faire la lumière sur ces évènements.
Pas de chance pour le Dr Marcel, le lapin Harvey à le pouvoir de ‘tempomorpher’ (on se trouve dans un asile je vous le rappel) Edna dans ses souvenir pour l’aider dans ses aventures présentes en lui faisant se rappeler certaines capacités. S’il ne s’agit pas forcement d’un bouleversement niveau gameplay, cela permet un bon procédé narratif. Niveau gameplay d’ailleurs, on est dans du P&C tout ce qu’il y a de plus classique, mais classique dans le bon sens du terme. Car contrairement à pas mal de jeu du genre plus récents, Edna & Havey propose rapidement une assez grande aire de jeu avec plusieurs différentes énigmes à résoudre, énigmes qui sont toutes plus ou moins entremêlés, un peu à la façon (dans un degré bien moindre évidemment) d’un Day of The Tentacle. Et je dois dire que j’ai trouvé ça très agréable.


En bref, un P&C plus que sympa, surprenant et intéressant, à qui les défauts (principalement techniques) sont vite pardonnés devant ses nombreuses qualités. Le titre de Daedalic arrive à nous lier d’affection et de curiosité, peut être malsaine, à son personnage principal, et à nous raconter une histoire au final simple, mais à mon gout, terriblement bien amené.

CactusSinger
7
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le 21 févr. 2016

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