Que se passe-t-il ?
J’ai l’impression de m’être réveillé d’un rêve, fait d’astres, d’immensités, de poésie et de science-fiction…
Je crois que je viens de jouer à Elite : Dangerous.
Découvert par un hasard des plus complets, et bien que je joue fort rarement sur PC, j’ai finalement été captivé par ce jeu d’une richesse époustouflante et je m’en vais tâcher d’expliquer pourquoi.
Qui n’a jamais rêvé de parcourir l’immensité de l’espace à bord de son propre vaisseau, de commercer entre les différentes colonies, de prendre part à des combats électrisants entre deux planètes ou de partir explorer les confins de la galaxie… ?
Elite : Dangerous c’est cela est bien plus encore.
Dans ce jeu, il n’y a pour ainsi dire pas de scénario : c’est au joueur de construire le sien. Vous commencez à bord d’un vaisseau d’emprunt, aux capacités tout juste suffisantes pour faire ses premiers pas en douceur, amarré dans le hangar d’un spacioport. De là il est possible sans jamais sortir de son cockpit de réaliser tout un tas de choses : consulter les cours du marché, lire le journal local ou universel, etc. Mais il est surtout possible d’accepter des missions variées permettant d’empocher des crédits. Et ce n’est pas nouveau : l’argent fait tourner le monde, et dans le cas présent, carrément toute la galaxie ! Difficile de faire quoi que ce soit sans cela et c’est ce qui deviendra pour la plupart des joueurs l’objectif numéro un.
Toutefois, les moyens pour s’enrichir sont nombreux : jouer en bourse et revendre plus cher ailleurs, se la jouer chasseur de primes, ou même explorateur : il est en en effet possible de revendre des informations d’exploration dans des spacioports suffisamment reculés des zones explorées ! Il est aussi possible de faire des livraisons parfois légales, parfois moins… cependant chaque choix, même éthique, aura de la répercussion sur la réputation du joueur, son expérience dans tel ou tel domaine, etc. Il faut donc choisir un code de conduite car celui qui cherche l’argent facilement et vite gagné en priorité peut s’attendre à également s’attirer des ennuis…
Pour résumer, le jeu est un open-world difficilement égalable en termes de taille car il ne compte pas moins de 400 milliards d’étoiles qui sont autant de systèmes solaires visitables. Ajouté à cela, ce vaste univers est partagé par tous les joueurs, il n’est donc pas rare de croiser d’autres vaisseaux pilotés par de vrais joueurs, avec lesquels il est évidemment possible d’interagir. Besoin d’aide pour affronter un pirate récalcitrant ? En panne de carburant et trop loin du spacioport ? Demandez de l’aide à un ami !
Tout cela est charmant n’est-ce pas ? Mais comment ça se passe concrètement ? A cela je ne répondrai qu’une chose : c’est là toute la véritable force de ce jeu : de parvenir à capter toute la beauté de l’espace et de rendre le tout plus crédible et plus vrai que nature. C’est ce qui rend Elite : Dangerous grandiose et exceptionnel.
Au-delà d’un Skyrim de l’espace comme j’aime l’appeler, on pourrait parfaitement parler de véritable simulation de voyages intersidéraux. Tout a été réalisé avec un réalisme à couper le souffle : les astres, les planètes, les orbites, les forces gravitationnelles sont toutes modélisées très fidèlement, et le tout est accompagné d’une bande son des plus majestueuses, rendant chaque voyage absolument captivant. Je me surprends parfois à couper les moteurs et à simplement rester là à contempler cette puissance silencieuse…
Alors oui bien sûr, le vaisseau dépasse la vitesse de la lumière (même sacrément) mais apparemment les sauts en hyperespace sont tout à fait maîtrisés en 3300 et ça nous arrange quand même bien ! En parlant du vaisseau, ne vous attendez pas à l’avoir en main en cinq minutes : la conduite spatiale est tout un art et l’expérience de vol et de combat n’est pas qu’une question de chiffres mais bel et bien de pratique !
En définitive, malgré son nom très mal choisi car vraiment pas évocateur, Elite : Dangerous est certainement un de mes plus gros coups de cœur sur PC. Ceux qui ne craignent pas d’être lassés par les voyages interstellaires peuvent s’attendre à une durée de vie assurément monstrueuse. On regrettera tout de même le fait que le jeu ne fonctionne pas sans internet car bien qu’il soit possible de jouer en solo, charger une base de données aussi monumentale ne peut hélas pas se faire depuis un petit DVD. Enfin, l’impossibilité de sortir du vaisseau reste quelque peu frustrante même si cela s’éloigne du concept initial.