Clap Hanz (les créateurs des Everybody’s Golf – minna no golf) sont des maîtres du gameplay, capables de faire des jeux accessibles et pourtant profonds. Everybody’s Tennis ne fait pas exception et, dans le genre, loin du réalisme d’un Top Spin, il s’impose comme l’un des meilleurs jeux de tennis parmi quelques Federer du gazon, tels que Final Match Tennis, la série des Smash Court (première monture) ou Mario Tennis.
Trois boutons suffisent pour réaliser les coups du tennis et envoyer la balle dans tous les coins du court. Coup fort, lift et lob. Ensuite tout se joue au timing et au placement. A la fois fun, précis, tactique et addictif.

Le mode histoire vous envoie sur les tous les courts (fictifs) de la planète pour porter la bonne parole tennistique à des champions qui ont perdu la joie de jouer. On passera donc par des plages paradisiaques, des temples japonais, des buildings d’affaires et autres universités afin de gagner des matchs et recruter des joueurs (une dizaine) qu’on pourra faire progresser et habiller à sa guise (de manière souvent loufoque), façon RPG. Bonne idée qui casse un peu la monotonie des jeux à saisons qui s’enchaînent.

Le problème de ce mode histoire réside dans son absence de difficulté (et dire qu’un mode facile est présent…) et donc de challenge. Quand on sort de la difficulté max de l’harassant Top Spin 4 où chaque point vaut de l’or et où la moindre faute peut condamner 4 heures d’efforts, jouer à Everybody’s Tennis ressemble à une promenade de santé. Seuls un ou deux adversaires et surtout le dernier (un Federer-like) avant le générique de fin m’ont donné du fil à retordre et l’envie de me dépasser. Le reste du temps, c’était une domination presque sans partage. Vraiment dommage qu’il faille attendre 10h de jeu pour avoir un peu d’opposition et se rendre compte à quel point ce gameplay ciselé était aussi fait pour la difficulté et les adversaires retors.

Everybody’s Tennis est bien l’un des meilleurs jeux de tennis jamais sortis, dans la catégorie non réaliste, avec un gameplay parfaitement pensé et exécuté. Mais faute de challenge et de difficulté, le mode histoire restera davantage une déception qu’un souvenir d’affrontements inoubliables où il faut batailler sur chaque point. Dommage.
TheGreatGatsby
7
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le 13 sept. 2012

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