Le Project Ego. Le nom envoie du lourd n'est ce pas, c'est aussi ce qu'à essayer de nous vendre Peter Molyneux. L'ambition du concepteur était de sortir le plus grand RPG de tout les temps, le plus grand jeu de tous les temps. Ça devait être le RPG le plus immersif, permissif et créatif selon Molyneux. Le développement par Lionhead Studios mis quatre ans et Molyneux continuait de dire que ce serait un jeu en 60Hz, qu'il y aurait une absence de temps de chargement, que le personnage grandira en temps réel, que la map serait de la taille de l'Angleterre et qu'il y aurait la possibilité de faire des enfants. Une fois cette bombe posé, que reste il ?
Il s'agira en effet d'incarner un personnage de la naissance à sa mort. Par contre pas d'évolution en temps réel. L'enfance du personnage c'est l'introduction à l'univers, l'adolescence c'est le didacticiel du gameplay et l'âge adulte c'est le début du jeu. Une fois adulte notre personnage pourra accomplir des quêtes principales et des quêtes secondaire. Ceux sont les quêtes secondaires et vos choix dans celle-ci qui définiront si votre personnage sera un héros ou un vilain. Les quêtes principales quand à elles suivent la trame principale et le fait d'être méchant ou gentil ne changera rien. L'évolution du scénario restera inchangé, par contre l'évolution du personnage aura une multitude de possibilité (aussi bien avec l’interaction des PNJ ou avec le look du héros). Par contre le jeu refuse totalement tout ce qu’on pourrait assimiler à du véritable RPG. Je m'explique, le joueur peut annuler les effets de quasiment toutes ses décisions s’il le désire, il n’a jamais vraiment besoin de se spécialiser, on peut passer de la pire ordure et bon samaritain en très peu de temps.
Pas de map de la taille de l'Angleterre, l’univers est bien plus restreint et cloisonné que prévu, mais extrêmement soigné et détaillé.
Les graphismes sont extrêmement jolie, c'est coloré, fin et vif. On est envoûté par la beauté de cet univers. Et la musique fait très bien son travail, elle nous immerge de la meilleur des façon. Le thème principal est composé par le grand Danny Elfman et c'est propre, un émerveillement. Les personnages sont tous attachants et très bien écrit. Pour résumé, c'est jolie, propre, coloré par contre ce n'est pas aussi grand et vaste que Molyneux nous l'avez vendu. Au passage c'est exactement pareil pour les temps de chargement, il ne s'agit pas exactement d'un Open World et les temps de chargement sont bien présent.
La durée de vie n'est pas très grande pour un RPG. Le jeu se termine assez rapidement et plutôt facilement, la difficulté est enfantine. Par contre on pourra recommencer le jeu plusieurs fois pour essayer d'avoir un héros à chaque fois différent à la fin de notre aventure. C'est le gros point fort du jeu.
Fable est un bon jeu d'action RPG, mais qui n'a pas révolutionné le genre comme nous l'avez promis Peter Molyneux. Et le pauvre bougre aura maintenant la réputation de quelqu'un qui s'emballe très vite et qui sur-vend ses jeux. C'est dommage parce que Fable reste quand même un bon RPG.
« Et bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage,
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. »
Jean de la Fontaine.