Il me faut refaire cette critique.
Refaire cette critique pour crier mon amour immodéré de Fallout. Fallout, c'est plus qu'un jeu, c'est plus qu'un univers, ce sont des personnages. Tours à tours délirants, touchants, fous à lier, insupportables, ce sont des dialogues d'exceptions, léchés, des clins d'oeils, des regards sur le monde, un monde vivant, des échanges à vous faire pleurer quand Canigou décedera.
Fallout 2, c'est moche. Mais l'âme du jeu n'est pas dans les graphismes. La 3D isométrique insupportable à regarder, vous l'oublierez. Vous l'oublierez et vous passerez vos nuits blanches devant ces pixels mal ajustés. Parce que votre personnage aura pris vie devant vos yeux. Aura de l'importance. Une histoire. Un but. Des envies.
La folie est au rendez-vous. Lâchez les développeurs et vous obtiendrez Fallout deuxième du nom. Des goules folles aux plantes et pierres parlantes, en passant par le bar des illusions ou errent les héros de Fallout 1, au gré de vos errances vous rencontrerez des lieux fous, des lieux décadents dans ce monde post-apocalyptique ou l'humanité se reconstruit au milieu de la folie d'une équipe de développeurs. A chaque partie, de nouvelles rencontres, de nouvelles surprises, la rejouabilité est infinie et la carte gigantesque bien qu'à l'ergonomie douteuse.
Parce que j' aime tromper la femme d'un chef de gang, ouvrir son coffre grâce au code qu'elle murmure entre deux ronflements, embauchez un créateur de drogues fou pour aller aider des animaux intelligents enfermés dans un bunker et finir en observant le suicide de votre beau-père à l'annonce de la mort de sa fille.
Fallout 2. Merci.