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Les retombées radioactives de Fallout 2 ne sont pas encore terminées... Et c'est tant mieux !

Fallout, premier du nom, avait lancé la série. Posé un univers noir, tortueux, morne, un gameplay, une ambiance déjà extraordinaire.


Fallout 2 a atteint la perfection. Certes, le gameplay n'a pas évolué, déjà à l'époque de sa sortie, les graphismes passaient difficilement. Alors aujourd'hui, ils font carrément cramer la rétine.


Mais bon sang quel pied ! Fallout 2 reste encore aujourd'hui un jeu résolument moderne de par son "esprit" : son humour noir, son analyse au vitriol de l'Amérique, ses dialogues légendaires, un nombre hallucinant de clins d'œils...


Et cette capacité à faire le mal ou le bien ou les deux ensemble, a réellement influer sur l'univers du jeu tout en se sentant vraiment paumé dans ce dernier, à devoir faire des choix cornéliens tout en sachant qu'aucun n'est justifié si ce n'est par son "intuition" et sa propre conception du bien et du mal.


Exemple typique :


Aider la NCR à triompher de ses adversaires, c'est bien ? Certes, ils ont l'air de bien gérer la reconstruction de la Californie Post Apocalyptique, mais ils ont aussi tendance à tourner au régime policier et autocratique. Mais en face, il y a les élitistes fascistes de la Cité de l'Abri ou encore les familles mafieuses libertaires de New Reno... Quelle solution convient le mieux aux Wastelands ? Vous avez des heures de jeu à méditer sur la question...


Fallout 2, c'est peut être le seul jeu (avec le 1) on l'on peut être un vrai salaud, pas seulement un type mercenaire qui veut se faire payer pour ses gentils services. Tu peux VENDRE ton compagnon pour de l'argent, te débrouiller pour faire tuer ta femme, éternel boulet accroché à tes basques suite à une soirée trop arrosée, ou la prostituer dans les rues de New Reno pour te faire un peu d'argent... Tu peux empoisonner ton adversaire avant un match de boxe, coucher avec la fille, la mère, puis tuer le père de famille sans le moindre remord... Quel jeu vous a déjà attribué le badge "Tueurs d'enfants" franchement ? A cause d'une balle perdue lors d'un tir en rafale en pleine rue, bien entendu... (Version restoration project only).


Bon, je vous rassure, on peut être gentil aussi... (Et j'ai joué des parties en tant que gentil, faut pas croire, je ne suis pas qu'un psychopathe assoiffé de sang et de perversion)


La rejouabilité est quasi infinie, ne serait que du fait des caractéristiques de votre personnage. Arriver avec une intelligence de 10 à la cité de l'abri vous dispensera d'une quête pour devenir citoyen par exemple. Etre suffisamment costaud vous permettra de battre au bras de fer un mutant des Collines Brisées, vous évitant une nuit d'amour avec lui (même si vous êtes un homme, il ne fait pas le difficile...).


Pour le fun, il faut au moins faire une partie avec une caractéristique 1 en intelligence. Les dialogues de benêts concoctés par les scénaristes du jeu sont un fou rire perpétuel, particulièrement la "discussion" avec Torr à Klamath .


Encore de nos jours, j'y rejoue régulièrement, et malgré tous mes efforts à visiter de fond en comble cette univers à chaque partie, je découvre toujours de nouveaux méandres à Fallout 2, une autre technique pour terminer une quête, un easter egg improbable supplémentaire...


A noter que le patch/mod Restoration Project, qui finit (enfin...) le jeu et permet de découvrir des quêtes qui n'étaient pas accessibles dans la version français d'origine et de bénéficier de gags supplémentaires hilarants (Attention au badge "Accro à Tragic" !), sans oublier une communauté de moddeurs, encore active de nos jours (si, si, je vous jure, un mod sur Paris est notamment en construction !!§§§!) qui prolonge le plaisir pour les accros en manque...


IN NOMIME FALLOUT, ET FALLOUT 2, ET INTERPLAY SANCTIS. AMEN.


Critique Fallout


Critique Fallout 3 (l'hérétique)

Créée

le 29 déc. 2011

Critique lue 4.9K fois

70 j'aime

21 commentaires

Hypérion

Écrit par

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