Please, stand by.

"La guerre, la guerre ne meurt jamais". Première phrase que l'on entends pendant l'introduction, et surtout la phrase emblématique de Fallout, un message que Bethesda compte bien faire passer et ils y arrivent à merveille.
Dés le début du jeu, on se retrouve dans un abri anti-atomique, comportant une école et un examen final, qui risque sûrement de vous décrocher un sourire. Une partie du jeu bien que courte, qui reste très importante et réussie selon moi puisqu'elle introduit clairement le joueur à un univers qui peut paraître un peu confus pour ceux qui commencent avec cet épisode.
Suite à une bonne raison (je vais éviter les spoils inutiles à la critique pour ceux qui compteraient y toucher pour la première fois), vous décidez donc de sortir de cet abri, chose qui parait suicidaire puisque depuis votre tendre enfance, on vous rentre dans le crâne qu'il est impossible de survivre dehors, et pourtant..
La porte s'ouvre enfin en face de vous, et la lumière du soleil vous aveugle, quelque chose de désagréable à première vue, mais qui se transforme en un sentiment de bien-être, vous qui avez été élevé sous les lumières artificielles blanchâtres de ce fameux abri.
Un sentiment de bien-être, mais pas pour longtemps, la désillusion se fait assez rapidement quand le seul paysage dont vous profitez sont des routes en morceaux, quelques bâtiments complètement détruits et des arbres morts à perte de vue.
C'est de là que commence donc votre voyage, et c'est donc à partir de là que je vais parler du jeu d'un point de vue technique.
Pas de surprises, Fallout 3 utilise le même moteur qu'Oblivion, ce qui pourrait faire penser à un vulgaire mod pour ce dernier, mais il n'en est rien puisque Fallout a un univers unique et assez original pour faire oublier ce petit détail. Malgré ce moteur un peu vieillissant, et un petit peu ridicule par rapport à ce qui aurait pu être fait en 2008 (Mirror's Edge est sorti la même année, pour vous faire une idée), Bethesda arrive à nous charmer avec cet univers singulier et ouvert que sont les Terres Désolées, on prends vite un certain plaisir à faire des balades, à rentrer dans n'importe quel bâtiment que l'on trouve pour y faire un peu de pillage, et surtout à se balader dans un Washington ravagé par le feu nucléaire, et par un combat acharné entre la confrérie de l'acier et les super mutants; si vous avez toujours rêvé de voir la maison blanche, c'est votre jour de chance, bien évidemment Obama ne sera pas au rendez-vous, et il manquera quelques morceaux au bâtiment.

Pour ce qui est du scénario, une histoire intéressante, mais peut-être trop mal amené puisqu'elle ne donne pas tant envie que ça, surtout que malgré le système de karma, on a pas l'occasion de se ranger du côté des méchants, et c'est peut-être un peu dommage, ce qui au final fait du tort à la rejouabilité du jeu.
A côté de ça, on a bien assez de quêtes secondaires et d'endroits à explorer pour atteindre facilement les centaines d'heures de jeu, et c'est bien un point fort du jeu, et des jeux bethesda en général : Le contenu.
De nombreuses armes, que ce soit à feu ou de corps à corps, et malheureusement pas assez d'armures selon moi, on a une bonne moitié de tenues qui ne fournissent aucuns points d'armures et qui donc au final sont vraiment inutiles, c'est bien marrant de s'habiller en pyjama, mais quand on se prends une balle de calibre 12, ça stoppe pas grand chose. Un bestiaire un peu maigre, mais qui encore une fois reste suffisant, surtout qu'en augmentant la difficulté, certaines créatures peuvent devenir vraiment coriaces et destructrices.
Parlons maintenant de la bande-son, les radios sont de belles merveilles et vous donneront sans doute goût, comme moi, au rock des années 50. Il est vraiment agréable de s'adonner aux joies du pillage ou tout simplement de voyager avec une musique bien entraînante, on se sent finalement moins seul dans cet univers dévasté, et les morceaux tous plus remplis de joie que les autres rajoutent une pointe d'ironie.

Fallout 3 est donc pour moi un des jeux auxquels on doit jouer au moins une fois dans sa vie, il m'a moi-même volé pas mal d'heures de jeu. Bethesda a vraiment réussi à faire renaître une license plus qu'intéressante, et ça fait plaisir.