Après 5 ans d'absence, la saga Fallout renaît de ses cendres (où plutôt de ses radiations) pour nous offrir un nouveau volet se déroulant dans la région dévastée de Boston. Attendu de pied ferme par une horde de fans, la référence du jeu post-apocalyptique se devait de frapper un grand coup. Est-ce chose faite ? En partie seulement...
S'il ne fallait retenir qu'une seule chose de ce Fallout, c'est sa direction artistique. Même s'il est graphiquement daté, celui-ci dispose d'un univers visuellement riche et détaillé. La ville de Boston ressemble à un cimetière géant tandis que les zones aux alentours regorgent de décors variés que le joueur se fera un plaisir de fouiller de fond en comble. Fallout 4 est donc une invitation à l'aventure. Vous aurez toujours envie d'explorer le nouveau bâtiment qui se trouve sur votre route et de découvrir les secrets qui s'y cachent. L'exploration de cette map à la taille honorable vous prendra des heures et des heures
Au niveau du gameplay, le jeu se repose beaucoup sur les bases solides de ces prédécesseurs (Fallout 3 et New Vegas). Il amène cependant avec lui quelques petites nouveautés fort sympathiques comme un système de craft et surtout, un système de construction et de gestion de villages. Bien qu'assez rudimentaires, ces nouveautés se révèlent tout de même efficaces et devraient vous occuper plusieurs heures.
Hélas, malgré ses qualités évidentes, ce Fallout a également des défauts. Le premier étant qu'il est loin d'être le digne successeur de la saga Fallout. En effet, ne vous attendez pas à découvrir un univers à l'humour aussi corrosif et décalé que dans les premiers Fallout ou New Vegas. Ici, l'histoire et les quêtes s'enfoncent dans un manichéisme fort convenu. Cela est bien dommage quand on sait que la série était connue pour son côté immoral. De plus, le système de dialogue de cet opus est très limité, ce qui amoindrit le background global du jeu.
Au final, on se retrouve donc avec un Fallout qui restera certainement dans l'ombre de ses aînés. Cependant, celui-ci dispose d'assez de qualités pour tenir en haleine le joueur une centaine d'heures dans les terres dévastées du Commonwealth.