C’est vraiment la question que je me suis posé une fois arrivé à la fin. Enfin, si on peut appeler ça une fin…
Mais là n’est pas le propos.
Fallout 4 est bourré de défauts. Entre les PNJ tout raides et tout moches, le gameplay qui n’a pas évolué depuis Morrowind (2002 quand même), un mode construction aussi mal foutu qu’inutile, un inventaire foireux et pas ergonomique et un scénario qui s’étale dans une longueur épouvantable; que reste-t-il à ce Fallout 4 ?
Son ambiance et pas grand-chose de plus. Je trouve ce futur des années 30 assez improbable et il a, à mes yeux, un je ne sais quoi d’enivrant. J’avais pas réussi à finir Fallout 3, de peu, j’avais plié New Vegas, qui me semble plus abouti que celui-ci. C’est d’ailleurs un triste constat, depuis la PS3, si ce n’est d’un point de vue graphique, Fallout n’a pas évolué. Certain diront qu’on est pas dépaysé, moi je trouve que ça sent la feignantise de développement. Voir carrément l’arnaque.
L’annonce d’un renouvellement du système de craft, soi-disant plus utile car il complète un mode de construction, est très gadget et n’est même pas un buisson qui cache la forêt. Il n’y a rien derrière tout ça et on sent clairement que ça a été implémenté au forceps.
Mais c’est l’ambiance, que voulez-vous... Les vastes plaines désertiques et irradiées, les bidons-villes construit de bric et de broc, les explorations dans des couloirs de métro à moitié écroulé, les orages de radiations angoissants, la ville de Boston totalement ravagée avec ses immeubles effondrés, ses gangs de pillards, ses parcs abandonnés…
Il y a vraiment quelque chose à explorer, à voir dans le Commonwealth. Même si j’ai souvent pensé poser la manette avant d’en arriver au bout tant le scénario est moisi et d’une longueur invraisemblable, c’est toute cette ambiance qui m’a fait tenir.
Ça tient presque du prodige tant le jeu accumule de défauts. Le cul entre le RPG et le FPS, les dialogues sans saveur et les bêtes quêtes secondaires alourdissent une franchise qui peine à se renouveler. Et cette manie qu’ont les PNJ de tous causer en même ou à 10 bornes de toi, ce qui fait que tu loupes parfois des informations capitales, c’est d’un chiant ! Si on rajoute que notre route est toute tracée, car contrairement aux autres opus, vous ne pourrez pas être pacifiste, vous serez guerrier. Point barre.
Je note toutefois un combat final assez abouti. Je me demande encore comment je m’en suis sorti vivant d’ailleurs.
Mais bon, Bethesda fonctionne visiblement à l’économie.
Personnellement, à moins d’une refonte majeure dans le gameplay, je ne me laisserai pas tenter par un Fallout 5. Ceci dit, ça reste une expérience.