Jusqu'à présent je n'ai jamais été fana des modes solo FPS. J'ai toujours la désagréable impression d'être dans une attraction de Disneyland à suivre des rails et à voir/affronter des robots autour de moi simulant des réactions crédibles. Mais Far Cry 3 a la bonne idée de nous jeter sur une île ouverte, terriblement grande (et qui donnera par la suite accès à une autre île d'ailleurs) et terriblement dangereuse. Au départ, le joueur est comme le protagoniste, jeté en pâture à cette nature hostile a flipper du moindre Dragon de Komodo croisé. Au fil des heures de jeu, notre arsenal et nos capacités nous permettent d'y faire face avec panache et courage. A tel point que même si on reste prudent lorsqu'on nous demande d'assassiner trois ours dans leur grotte à coup de couteau, on relève le défi en oubliant qu'il y a quelques heures nous faisions un détour énorme pour éviter de croiser une meute de hyènes. Parcourir l'île devient vite un élément de l'histoire. Traquer les idoles cachées peut d'ailleurs nous tenir longuement en haleine. Pourtant le jeu est tout de même basé sur ses escarmouches armées. Après tout si nous sommes sur l'île c'est pour affronter des pirates surarmés et sauver nos amis prisonniers. Si certains préféreront prendre leur meilleur shotgun et lance flamme pour se heurter aux camps ennemis, d'autres privilégieront la discretion de l'arc et l'assassinat dans le dos en bonne et dûe forme comme tout fan d'infiltration. Chaque camp est un puzzle nous poussant à réfléchir à la façon dont on pourrait le prendre d'assaut tout en désactivant l'alarme.
Varié, riche, énorme, magnifique, un gameplay aux petits oignons. Far Cry 3 n'a pour défaut que son scénario un peu série B et une mise en scène parfois peu compréhensible. D'ailleurs la fin du jeu n'a bénéficié d'aucun effort et semble expédié en 2mn comme pour rappeler que le but du jeu c'est justement de jouer, de se ballader dans cette jungle hostile sans jamais espérer un jour la quitter.