Far Niente, Cliff... Ici commence le Paradis.

Vrai de vrai ? Mais qu'est ce qu'ils racontent ses ennemis ? Vrai de vrai de quoi ? C'est ça leur première réaction à un cadavre, à un ami qui vient tout juste de mourir sous leur nez ? En plus, l'intonation nous fait croire que le gaillard est heureux, il affirme une position, mais pour moi, j'ai plus l'impression qu'il vient de gagner une partie de cartes ! Et vrai de vrai, ça veut dire quoi ? C'est : je confirme que le cadavre est bien mort ? Je confirme qu'on meurt un jour ou l'autre ? Je confirme que je vais être le prochain ? C'est l'enterrement de votre mamie, et vous direz, vrai de vrai devant sa tombe ?

C'est la détente ce jeu, la pure détente. Regardez ce groupe d'ennemis là, ces trois zigotos ont vu plusieurs de leurs ennemis mourir, et maintenant, c'est l'indécision, la prise de panique, les trois vont rester soudés comme trois doigts de la main et ne plus rien faire jusqu'à ce que je les tue. C'est encore pire que dans TR Underworld, les trois zigotos vont clairement arrêter de croire qu'il y a une échappatoire. C'est la fin, et ils l'acceptent. Que c'est paisible, l'acceptation de la mort...

J'en tue un. Et c'est l'immobilité générale, une fois de plus, ils ont peur et préférent arrêter tout. Parfois dans la vie, il y a des choses plus importantes que de tuer des gens. Parfois, jouer au base-ball avec son fils sur le gazon du jardin, tend à nous rappeller que la vie se succède par étapes. On ne peut pas toujours contraindre ses pas à suivre les étapes, car une à une, elles règlent notre perception des choses. Bientôt, il n'y aura plus clairement de choses à faire dans la vie et...

Un de moins. Le dernier semble prêt à faire quelque chose. Après 10 minutes, il a des fourmis dans les jambes. Il marche autour du campement, fais un petit jogging près des bâtiments. Il a peur mais il aime bien marcher. Puis, c'est le retour à son endroit préféré dans le campement, l'endroit où deux de ses alliés sont morts, laissant une marque sur le sol indélébile. Cet endroit, c'est le mien clame Stanley avant de mourir.

Il tombe par terre, s'écroule sur la pile de cadavres, les yeux dans le vent, et le nez dans les airs. Petit être qui caresse le sol et lève les mains de dépit vers le ciel. Oh ciel, qui suis-je pour espérer du beau temps ! Tu es Stanley, répond le Soleil !

Le boss balourd mutant, le deuxième qu'on affronte, je me pose à plat ventre dans l'eau, je me noie dans une flaque d'eau, et je suis alors capable d'enchaîner les coups de griffes, le tuant très rapidement. Et puis, le boss de fin, je m'empare de la gatling de l'hélico, et j'en fais mon affaire, il meurt comme un kiwi.

Et moi, qui suis-je pour assassiner ces moutons dans l'abattoir ? Je crois bien que je suis perdu sur cette île, un petit être qui vagabonde au grès du clapotis de l'eau, des oiseaux exotiques et du vent dans les feuilles de palmier. Le soleil descend sur mes méfaits, et j'ai l'impression d'être coupable face à lui, grand destructeur des mondes car, je crois bien que le temps est accéléré, je me trouve face à lui tandis que le sol disparaît de lui-même, il n'y a plus que cataclysme ambiant. Liminal space et rien d'autre, l'orange de sa lueur vint réfleter de jaune l'appartement luxueux. On devait se trouver proche du paradis il y a pas si longtemps de ça, et maintenant, j'ai peur de la lave qui serpente la région. Je crois bien qu'il manque des vacances par ici, de quoi profiter de l'été éternel prodigué par le Soleil, grand dignitaire des saisons. En bas, c'est la limite du rien, on tombe, on meurt. J'ai juste envie d'en profiter, un peu, tremper mes pieds dans l'eau car je viens tout juste d'arriver, flashback du passé = on était bien autrefois.

Farniente, Cliff. Je joue en débutant...