Après le crash de son sous-marin, Nathan est perdu au milieu de l'océan. Il doit récupérer les pièces éparpillées de son véhicule afin de le reconstruire, remonter à la surface et contacter les secours.
Oui, ce scénario n'a aucun sens, mais peu importe on est pas là pour distribuer les oscars.
FarSky est un survival-FPS sous-marin, dans lequel on va collecter des ressources pour se nourrir, crafter de l'équipement/des armes et construire des bases qui serviront de checkpoints/espaces de stockage/ateliers de craft. Le but ultime, synonyme de fin de partie étant de retrouver les 9 pièces de sous-marin disséminées sur la carte.
Alors dit comme ça, FarSky semble être un survival tout ce qu'il y a de plus classique. Et pourtant !
L'immense valeur ajoutée du titre provient de sa mécanique d'exploration, intimement liée à la barre d'oxygène. Cette réserve symbolise notre rayon d'action autour de la base, un rayon d'action qui fonctionne aussi dans l'axe de la profondeur -l'autre avantage de jouer sous l'eau. J'apprécie particulièrement cette exploration en asphyxie, cette tension de tous les instants et ce sentiment d'urgence quand on a le sentiment d'avoir fait quelques pas de trop.
C'est, je crois, le premier survival qui allie autant l'utilisation d'une ressource et le potentiel d'exploration. J'entends une ressource vitale, pas uniquement un moyen comme de l'essence ou un véhicule. Et tout le gameplay s'imbrique autour, avec un craft aux cœur des enjeux exploratoires, qui nous permet d'étendre notre rayon d'action en augmentant notre réserve d'oxygène ou la résistance de notre équipement à la pression des profondeurs. Les bases que l'on va construire ne seront pas non plus réduites au rôle de figurant, marqueur de territoire ou espace de stockage comme c'est souvent le cas, ce seront en premier lieu des espaces où l'on vient se ressourcer, récupérer, emmagasiner de l'oxygène avant de repartir. Il n'y a pas de sentiment plus doux que de réussir à rentrer à la base. Home sweet home.
Le drame de ce jeu aura été une sortie seulement six mois avant l'Early Access de Subnautica qui lui a piqué tous ses principes de gameplay. Les jeux sont tellement proches que ça ne peut pas être de simples coïncidences. Qu'à cela ne tienne, la copie/inspiration est monnaie courante dans le JV. Surtout que là où FarSky reste un petit titre indé qui ne propose qu'une unique mission d'un peu moins de 3h au milieu des requins et des pieuvres (sur une map générée aléatoirement pour offrir un peu de rejouabilité), Subnautica propose beaucoup plus : un univers alien unique avec ses nombreux organismes étranges et leur comportements à décoder, une map beaucoup plus vaste organisée en territoires ou biomes, un scénario beaucoup plus poussé écrit par le meilleur scénariste de science-fiction de la scène actuelle (Tom Jubert - FTL/Talos Principle/The Swapper) et une maîtrise technique infiniment supérieure avec un body awareness proprement hallucinant.
Bien sûr, si vous ne deviez en choisir qu'un, prenez Subnautica, mais si vous aimez le genre, que vous vous intéressez à son histoire ou que vous avez simplement quelques heures à tuer en pleine canicule ou en attendant la release de Subnautica (fin octobre si tout se passe bien), et bien jetez l'ancre du côté de FarSky.