Les glandeurs milliardaires : le retour

Je ne boude pas mon plaisir. Quatre ans après être devenu addict au jeu de foot le plus vendu de la planète, la mouture 2017 est la première qui me semble enfin amener de la nouveauté à une licence qui se morfond dans une fainéantise jamais vue. Si les graphismes ont fait énormément de progrès en quatre ans, le jeu en lui même souffre toujours des mêmes défauts, mais sont sur le bon chemin :

Le Gameplay :
Première évolution notable : les goals sont beaucoup plus efficaces, j'entends par là plus difficiles à passer, donc plus décisifs, mais aussi plus réalistes : réduction des sorties incompréhensibles, domination dans les airs révolue : un centre bien placé au second poteau, et le goal n'ira pas la chercher. A ce titre, la possibilité de faire des têtes placées, piquées ou puissantes est un atout supplémentaire pour l'attaquant, difficile à maitriser mais nécessaire à réaliser dans ce nouveau gameplay.

L'IA ne joue plus comme Barcelone (à force des passes en triangles), mais se révèle plus forte que jamais. Tirs imparables, défense de fer, on singe la premier league à chaque match, et ce n'est pas pour nous déplaire. L'inconvénient : plus de tactique, moins de buts, moins de spectacle.

La défense a été complètement remaniée. Plus dure sur l'homme, et donc plus violente, il est plus facile de détruire physiquement son adversaire (et de le blesser volontairement). Revers de la médaille, pour les joueurs axés sur la défense et les contres attaques comme moi, c'est la fin de l'omniprésence du tacle debout, qui échouent la moitié du temps, laissant un trou béant dans la surface.

Le dépassement par les ailes est rendu plus difficile, et je trouve qu'on peut de moins en moins faire la différence facilement par la technique ou la vitesse : le jeu se complexifie, bloquant peut être l'accès aux nouveaux joueurs, et la progression des anciens.

Les équipes féminines, si elles n'ont pas disparues, sont aussi inintéressantes que l'année dernières, tout bonnement parce que Fifa marche beaucoup par identification aux équipes et joueurs, et que je ne suis pas le foot féminin.

Les modes de jeu :
Le mode carrière si cher à mon coeur subit un lifting attendu, mais insuffisant. FUT reste le mode favori de FIFA. Dommage, je n'y joue pas. Il n'y a rien à en dire dans cet opus, puisque rien n'y change par rapport au 16.

La grande nouveauté, le mode histoire, est d'une frustration affolante : on ne suit un joueur que sur une seule saison, avant de bifurquer sur du FUT, gagnant ainsi une carte du joueur qui nous a été imposé. Dommage de ne pas passer en création pure ici, encore plus parce que les scènes et l'immersion son très réussies. Il faut continuer dans cette voie, EA !