Le sens de la vie

C’est avec plaisir que je fais cette critique. J’ai enfin terminé le dernier Final Fantasy sorti sur Playstation 1. Celui qui m’a posé le plus de problèmes. Je n’aimais pas Final Fantasy 9. Je trouvais l’univers trop enfantin, les combats mous, les personnages sans personnalité, les musiques moins marquantes. Ce que je comprend avec le recul, c’est que Final Fantasy n’a pas été fait par la même équipe que le 7 ou le 8. FF 9 est un retour aux sources, la dernière oeuvre créatrice de celui qui a inventé la série Sakaguchi.

Pour ma part, Final Fantasy 8 est le meilleur épisode de la saga, car je le trouve extrêmement ambitieux tout en suivant la continuité du7. Le 9 lui se voulait comme une cassure avec le 8, un hommage aux épisodes fondateurs, et sur le coup je n’ai pas vu cela. Derrière son aspect enfantin, ce jeu souhaite raconter quelque chose.

Le Gameplay

FF 9 revient aux fondamentaux de la saga. Jauge Atb, HP et MP ( bye bye le vol de magie du 8), l’équipement, les forges... On retrouve également la présence à l’écran de quatre combattants au lieu de 3. Le système de levelling est classique par rapport au 8, couplé à une évolution du personnage à travers l’utilisation de l’équipement. On gagne donc de l’XP pour les statistiques du personnage, et des points de compétences pour l’équipement. Plus j’utilise l’épée flamberge, et plus une jauge se remplira. A la fin, le personnage apprend la compétence et peut changer d’équipement.

L’Histoire

L’histoire de FF9 est bonne. Cependant, je préfère de loin celle du 7 ou du 8, car je trouve la fin de FF9 un peu bancale. Néanmoins, le jeu raconte l’histoire de Djidane, un voleur au grand coeur, qui tranche avec la froideur d’un Squall ou de Cloud. Celui-ci va kidnapper à sa demande la princesse d’Alexandrie Grenat qui souhaite échapper à sa mère tyrannique. Commence alors une folle aventure pour le bandit, la princesse, le chevalier un peu bêta Steiner et Bibi le mage noir. Ils déjoueront un complot visant à asservir le monde de Héra d’un mystérieux personnage, Kuja...

Ça raconte quoi ?

FF 9 réussit avec brio à dépasser le problème de FF 8 qui n’arrivait pas à proposer des sidekicks développés. Ici, on constate que quasiment chaque personnage possède une backstory intéressante voir tragique. La plupart des héros se posent des questions sur le sens de la vie, sur la mort. Et on découvre progressivement avec le temps que c’est le thème principal du jeu. Malgré l’aspect enfantin du titre, le jeu se veut mature. Et selon moi, le meilleur cd de FF 9 est son quatrième. Le donjon final est très bien construit. Le jeu propose de nombreux coups de théâtre, et il en joue ( peut-être est-ce aussi pour cela que le jeu débute et se conclue sur une pièce de théâtre).

La place dans la chronologie PS1

Malgré sa volonté de s’écarter de FF 8, on remarque que l’histoire d’amour est reprise de façon plus adjacente, entre Djidane et Grenat. Et d’ailleurs, on retrouvera cette histoire d’amour dans le X. Ce dernier épisode PS1 est un bel adieu à la machine, tout en préparant le terrain pour la sortie du X.

Conclusion

FF IX ne m’a pas autant marqué que les précédents. Néanmoins, sa fin bien que bancale m’a touché, et je pense que c’est un jeu qui mérite d’être refait pour l’approfondir et en maitriser le sujet. Je l’ai fini en 40H de jeu environ et je me suis plutôt amusé. Je regrette certains de ses mécaniques de jeu, comme la transe, une sorte de limite break mal fichue. On peut déplorer aussi la faiblesse relative de Kuja par rapport à un Sephiroth ou une Ultimecia. Mais ça reste un bon Final Fantasy, vous pouvez y aller.