40 heures d'émerveillement.
Quel bol d'air frais, au milieu de toutes les productions actuelles, que de faire une découverte tardive de ce Final Fantasy IX dont on m'avait tant vanté les mérites ! Et je dois dire que je n'ai pas été déçu. Loin de là.
Dès les premières heures, on est bercé par l'univers enchanteur et coloré qui nous est présenté. Les décors, en 3D précalculée, sont chacun une petite merveille. Au final, de l'heroic-fantasy un peu enfantine, mais qui n'échoue en rien à sa mission : nous embarquer dans la grande aventure que propose le jeu.
Une fantastique aventure, une épopée sur quatre CD dont on ne se lasse pas malgré sa durée approximative de 40 heures. L'histoire ne perd presque jamais en rythme et le tout s'enchaine dans une fluidité sans faille, grâce à une narration maitrisée à merveille malgré sa simplicité (quelques expressions par personnage et des bulles de texte). Les personnages ont du charme, toutefois certains n'apportent finalement que peu de choses (Kweena, par exemple). On regrettera aussi le dénouement apporté par le quatrième CD, qui change trop de ton par rapport aux trois premiers.
Les combats, quant à eux, ne brillent pas par leur originalité mais restent plaisants à faire. Sûrement pas le point fort du jeu, ce qui est étrange pour un RPG. Mais cela ne gène en rien.
Passons maintenant aux musiques. Nobuo Uematsu est ici au meilleur de sa forme. Je n'ai presque jamais été autant emballé par un jeu grâce à ses musiques. Les mélodies collent et sont presques toutes très plaisantes à écouter. Une grande oeuvre dans l'oeuvre, qui s'étale elle aussi sur 4 CD si je ne m'abuse.
Finalement, difficile de ne pas être séduit par ce jeu, qui nous montre comment le jeu vidéo n'est pas qu'une affaire d'argent. Une grande ode un peu niaise quoique poétique dans un monde fantastique et coloré : merci SquareSoft. Chapeau bas.