FFVI, dans sa version advance, est bon. Trés bon.
Sorti à l'origine sur Super Nintendo au japon, puis aux USA sous le patronyme Final Fantasy III, c'est avec cette version seulement que nous autres Européens (français de surcroît) avons pu y goûter dans notre langue maternelle.
(Enfin, seulement 5000 européen à l'époque de la sortie, le jeu n'ayant pas été édité à foison.)
L'histoire de base est assez simple : La guerre des Magi, qui s'est terminée 1000 ans auparavant, a confrontée les hommes, vaniteux de posséder le pouvoir suprême, aux chimères, gardiennes de la Magie tant convoité.
En résulte une disparition quasi totale de cette puissance sur terre, et une destruction sans précédent du monde.
De nos jours, les humains (qui n'apprendront décidément jamais) tentent de retrouver ce pouvoir ancestral à travers l'Empire, dictature expansionniste dirigée par Gestalt et son fidèle bras droit, Kefka.
Les Humains ne sont cependant pas tous à mettre dans le même panier, et une résistance, numériquement encore faible, se met en place pour contrer les désirs destructeurs de l'Empereur fou.
Univers Fantasy mâtiné de Steampunk, FFVI dispose dés le début d'un argument de poids : Son ambiance graphique et son sous-texte. Comment ne pas reconnaître en l'Empire celui des Japonais, peuple auparavant guerrier et fier qui, par excès de fierté et de folie meurtrière, fut détruit par les non-moins vaniteux Américains et leur bombe nucléaire ?
Attention, pas de sur-interprétation ici : Au milieu du jeu, une scène vous fera forcément penser à cette période de l'histoire, mais je tairais laquelle :)
Les musiques aident également à se plonger dans ce monde au bord de la destruction. Sublimes, elles accompagnent et embellissent le jeu, en faisant une des bande originales les plus marquantes et réussies du médium.
Mais qui dit jeu vidéo dit Gameplay, n'est-ce pas ? Celui de FFvi est une réussite également , néanmoins certains défauts viennent l’entacher.
Tout d'abord, le jeu original date de 1994, et ça se ressent. Les débuts ne sont pas forcément très intéressant, votre personnage ne pouvant qu'attaquer.
Rapidement pourtant, celui-ci s'approfondie et délivre une expérience ultra prenante.
Par exemple, on apprend pas ici la magie en grindant comme un porc : Il faut trouver des magilithes, qui, une fois équipées, vous donneront accès à des sorts. Avant d'être utilisée cependant, ceux-ci devront être appris, ce qui peut devenir assez long suivant la puissance du sort voulu.
On retrouve également le sacro-saint gameplay en forme de Shi-fu-mi des FF : Le feu bat la glace, qui bat la terre, qui bat l'eau, qui bat le feu, etc...
Gameplay classique qui est ici néanmoins réussi , donnant
lieu à des combats plutôt intéressants et, par moment, tactiques.
Combats qui, par contre, deviennent vite lassants, du à la forte redondance des combats aléatoires.
Au début, quand tu les bats en deux coups de haches, ça va, mais quand vers la fin ils sont bourrés de résistances et de pv, ça devient rapidement relou ...
Vient s'ajouter à cela certains ennemis, qui gagnent sans problème la palme des monstres les plus casse-couilles du jeu vidéo.
Pèle-mêle : le mob qui te renvoi tout tes sorts (si tu n'a pas le sort renvoi que tu peux mettre sur un de tes persos, tu es mort), le mob qui te fait devenir zombie, celui qui te tue instantanément avec un sort, celui qui t'aveugle, et plein d'autres dans le genre.
L'Histoire maintenant.
Souvent portée au pinacle, mon avis dessus est globalement positif. Cependant, Ne vous attendez pas à une intrigue politique mêlant complots, attentats, sexe et drogues : Nous avons plus à faire à une véritable aventure, une épopée contre Gestalt qui s’avère plaisante à suivre grâce à ses personnages.
Ceux-ci , en effet, sont intéressants et trés différents les uns des autres.
Bien écrit, peut-être pas (c'est du FF), mais on s'y attache facilement et on a envie de savoir pourquoi ils se battent, qu'elle a été leur passé, souvent tragique.
Cyan, le samuraï mélancolique - Locke, le voleur au grand coeur - Terra, la princesse orpheline ne sont que 3 des 13 personnages que vous pourrez recrutez au sein de votre équipe, durant la trentaine d'heure suffisante à boucler le jeu, quêtes annexes comprises.
La sauvegarde est néanmoins reprenable après la fin du jeu, permettant d'accéder aux deux derniers donjons additionnels, exclusifs à cette version.
Pour conclure, FFVI est un excellent J-RPG, un must-have pour tout fan du genre qui se respecte. Aventure, Univers, musiques et gameplay copulent entre eux pour accoucher d'un bébé aussi beau que Brad Pitt, musclé que Stallone, et doué que Bach.