Final Fantasy XII par Imix
À mille lieues de ce qui a été fait dans la série principale des Final Fantasy (exception faite du XI qui reste un cas à part...), le douzième épisode bouscule les habitudes à plus d'un titre. Surtout quand on sait qu'il fait - logiquement - suite à FFX, qui était d'une linéarité têtue et d'un classicisme éhonté.
Le changement le plus notable est celui du système de combat. Bien que tous les Final Fantasy soient différents à ce niveau-là, FFXII inaugurait quelque chose d'assez inattendu dans la série quand il est sorti en 2007 : le temps réel. Truc de taré ! Quand on est habitué à prendre son temps pour botter le cul de ses assaillants, c'est légèrement déstabilisant de se retrouver devant un jeu qui nous demande toujours plus de réactivité. Bien heureusement, les options de customisation du gameplay (très nombreuses) nous aident dans notre labeur d'apprenti temps-réaliste ; on choisit le comportement de ses alliés puisqu'en fait, on ne contrôle directement les actions que d'un seul personnage. Ce n'est pas plus mal ! Il y a tellement de paramètres à prendre en compte lors d'un combat que tout contrôler tout seul serait impossible. Ainsi, on garde la main sur les autres membres du groupe "au cas où" mais on se concentre sur les actions de notre personnage principal ; un personnage qu'on choisit en fonction de ses envies, de ses affinités.
La dernière fois que j'ai joué à Final Fantasy XII date un peu ; je ne me souviens plus des personnages que j'utilisais tout le temps. Hormis deux ! Deux chouchous d'un charisme à vous en décoller le sphincter. Balthear, d'un. Fran, de deux. Je passerai sur Balthear qui, même s'il m'a beaucoup marqué et est un personnage excellent, n'est rien à côté de la divine, la majestueuse et sexy Fran. Une Viera (une peuplade exclusivement féminine vivant dans la forêt) qui cache un caractère bien trempé et une histoire tortueuse. Malgré ça, elle est extrêmement attachante ! Je suis tombé raide dingue de ce personnage. Un peu comme de Lulu dans FFX. D'ailleurs, je pense que Lulu est à FFX ce que Fran est à FFXII : l'objet de tous les fantasmes, de tous les mystères.
Je passe sur la réalisation (musique, graphismes, direction artistique...) qui est juste l'une des meilleures jamais vu dans un jeu vidéo. Par contre, je vais m'arrêter un instant sur le scénario : un peu bateau mais très bien ficelé, mature mais surtout super dur à suivre. Combien de fois je me suis emmêlé les pinceaux dans les noms des personnages importants... Un enfer pour moi qui ai la mémoire d'un poisson rouge pané.
Un excellent jeu (surlignez mentalement ces trois mots en jaune fluo) qui peut rebuter au premier abord de par sa complexité mais qui, si on prend le temps de l'apprivoiser, devient un jeu duquel on ne décroche plus. D'autant que le challenge est là (et pas qu'un peu). Final Fantasy XII, c'est un investissement personnel d'une centaine d'heures pour vivre une aventure haletante et dynamique.
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