Avant toute chose, les producteurs priorisent le scénario. Alors que les machinations célestes s'orchestrent, les destins des personnages s'entrecroisent et s'unissent dans une histoire effectivement complexe et captivante.
Quand aux graphismes, deuxième atout qui fait la force d'un Final Fantasy, une fois de plus, la forme est irréprochable (!) Les capacités HD des consoles sont exploitées au maximum. Le joueur évolue dans des décors lumineux aux textures et reflets multiples. Du premier plan aux paysages en horizon, absolument tout est détaillé pour un rendu constamment superbe.
Lors des phases de combat, sorts et autres effets plus où moins magiques viennent surenchérir et renforcer avec fluidité la richesse visuelle affichée. D'ailleurs, le style artistique imaginatif au possible d'un Final Fantasy est cette fois encore retrouvé à travers les créatures et autres ennemis rencontrés.
Les personnages, inévitablement archétypes d'un RPG, ne sont pas pour autant délaissés : suffisamment approfondis et avec des caractères distincts, leurs expressions sont renforcées par un réalisme sur les visages de chacun jusque là virtuellement inégalé. Le tout est orchestré sur une BO prenante et adaptée aux environnements et situations de bout en bout.
Cette maîtrise de l'ensemble de l'univers artistique du jeu offre certaines cinématiques simplement époustouflantes !
L'ensemble des regrets se portent sur la longue première partie du jeu (2/3 quand même !) composée quasi-exclusivement de couloirs s'enchainant les uns à la suite des autres (minicarte avec objectif en prime!). Exit la recherche et l'exploration qui fait souvent les joies des joueurs aimant s'attarder sur l'univers d'un RPG en tombant dans des décors insolites ou en dénichant de quelconques trésors..
De plus, les combats proposent aussi un mode auto, solution de facilité tellement efficace qu'une personne dénuée de stratégie s'en sortirai mieux qu'une constructive et essayant différentes tactiques. Le jeu est ainsi exempt de toute difficulté et tend à retrouver le gameplay d'un Hack&Slash.
Ce déroulement parfaitement linéaire touche certes un plus large/jeune public mais il dénigre aussi toute forme de satisfaction ludique et pénalise énormément cet épisode.
Malgré ce handicap dans la réalisation au niveau du game-play, Final Fantasy XIII-I offre une soixantaine d'heures qui demeurent épiques dans un univers très travaillé et graphiquement bluffant..
« The heroes never die. Come on, we've got a world to save ! »