Cela faisait des années que je n'avais pas retouché à un Fire Emblem.
J'adore cette série depuis la claque que fut pour moi Path of Radiance sur Gamecube. A l'époque je l'avais acheté pour connaitre le personnage de Marth, via Smash Bros, et au final, je suis resté accro au jeu. Je ne sais plus ce que ça racontait, mais je l'ai refait deux fois, histoire de garder tout mes personnages.
Oui, car à partir de Path of Radiance, j'ai pour ambition de ne jamais perdre une seule unité dans un Fire Emblem, quitte à recommencer un combat dix fois de suite. Je me souviens de ces parties de Fire Emblem (le 7... Rekka no Ken) sur GBA il y a dix ans. Seul par terre, devant l'interminable file d'attente de Japan Expo à essayer et réessayer de vaincre des ennemis. J'en suis tellement gaga que j'ai même essayé de faire le tout premier Fire Emblem sur NES... c'était incroyablement dur et punitif et j'ai abandonné. (Chose rare quand on me connait.)
C'est lors d'un déplacement cet automne, alors que j'avais juste la 3DS de ma copine que je me suis dit "tiens j'essayerais bien son Fire Emblem Fates : Héritage" puis trois heures après de me dire "ho putain, ça y est, je suis accro, ma copine m'a replongé dans la drogue."
Bon, pas tant que ça, vu qu'on est en avril et qu'il m'aura fallut 6 mois pour en venir à bout. C'est surtout dû au fait que je ne sors la 3DS qu'en cas d'insomnies. Et pour le coup, ce fut assez efficace, vu le nombre de fois où une mission était sur le point de se finir et qu'un de mes personnages s'est fait trucidé bêtement, me forçant à pousser un "ho et puis merde" a abandonner la partie et à reposer la console sur la table de nuit avant de m'endormir. (Oui, je suis ce genre de personne qui ne peut pas laisser une unité morte de côté.)
Alors ça raconte quoi ?
Bah, les Fire Emblem ont cette fâcheuse habitude qui est que j'ai beau me plonger dans le scénario, au final, j'ai oublié tous les personnages qui le composait et leur rapport entre eux. Parce que c'est souvent très cliché et cet opus ne fait pas exception avec ce personnage qui doit choisir entre la famille qui l'a adoptée ou sa famille originelle. Bon, ayant juste l'exemplaire Héritage, on a pas trop le choix, et tant mieux, c'est eux qui me semblaient les plus sympathiques.
Avec Fates, on coupe court à ce problème que j'avais dans les autres jeux consistant à savoir quel personnage j'allais mettre en première ligne afin qu'il évolue plus que les autres, et lesquels j'allais laisser de côté. Ici, on peut faire du leveling, entre deux missions principale avec les missions secondaires. Soit vous payez pour faire apparaitre celle-ci, soit vous attendez de ne pas jouer à votre jeu pendant un certain laps de temps (une journée ?) pour que celles-ci apparaissent.
Évidemment, comme le jeu n'était sortie qu'une fois de temps en temps, on m'a toujours proposé ces deux missions, bien pratiques pour grinder. Parfois mes insomnies ne se limitaient qu'à faire ces missions et aller me coucher. Pas étonnant que j'ai fini très vite avec des personnages balaises qui étaient tous méga-potes et leurs gosses.
Mais la meilleur nouveauté (bon, elle était présente dans Awakening, l'opus précédant, mais je ne l'ai su qu'après) c'est LES ENFANTS !!
Les enfants sont merveilleux :
En effet, comme dans les précédents opus, si vos personnages passent suffisamment de temps côte à côte sur le champs de bataille, ils vont tisser des liens ce qui les rendra plus fort dans ce genre de configuration. Le jeu avait pour habitude d'illustrer cela par des petites séquences façon visual novel entre deux batailles Ce qui était une option assez sympathique dans les autres Fire Emblem devient un point de stratégie cruciale dans ce nouvel épisode, notamment vu les bonus monstrueux que cela accorde et... notamment lorsqu'on sait que deux personnages en couple fourniront de nouvelles unités.
Bon, il faut faire parler les personnages ensemble. Tous les personnages peuvent avoir trois ou quatres scènes de dialogues entre eux, au fur et à mesure qu'ils deviennent amis (et plus si affinités.) Ce qui d'ailleurs me donne le vertiges parce que les scénaristes ont dû écrire des dialogues sur les trois jeux pour se faire rencontrer 70 personnages. Une masse de travail immense pour un résultat que peu de joueur verront à moins d'être un compulsif des dialogues.
Du coup, fini les personnages rencontrés à la sauvette sur le champs de bataille après avoir frappé à la bonne porte ou en l'ayant fait parler au bon personnage, ici, il vous faudra mettre en couple une paire (hétérosexué et n'ayant aucun lien familial, je précise) et celle-ci donnera naissance à un enfant reprenant l'une des classes de son daron ou de sa daronne mais en plus balaise.
Celui-ci ayant atteint la majorité grâce à un procédé un peu bizarre du "ils ont grandis dans une dimension magique" cela donne issue à des situations un peu chelous où ceux-ci paraissent parfois plus vieux que leurs progéniteurs. Surtout si comme moi, vous avez décidé d'être en couple avec Mozu. Oui, j'adore prendre un personnage tout timide et qui ne paye pas de mine et en faire un des personnages les plus badass de mon armée.
Bon, malgré mon envie folle de débloquer plein de truc j'en était arrivé à un moment où j'ai le choix entre finir le dernier chapitre ou faire un de ces chapitres d'Invasion ultra-dur et punitifs dont j'ai rarement compris l'enjeux. (Si vous aimez voir mourir vos personnages, c'est le bon moment.) J'avais un nombre dément de gemmes magiques, d'armes pétés immense et mon palais comportait toutes les upgrades possibles. Ça ne m'a pas empêché de me casser les dents sur le combat final (parce que j'envoie mes persos souvent là où il ne faut pas) mais c'était sympa.
A noter que j'ai vraiment envie de faire les deux autres versions, (notamment Conquêtes qui a l'air plus corsé niveau challenge, mais pas pour l'instant, j'ai vraiment envie de prendre une pause.
Jeu fini en 62 heures (mais avec très certainement le double dans les pattes.)