Firewatch fait partie de ces perles appartenant à la vaste catégorie des jeux d'aventures ou plus précisément des "Walking Simulator" genre qui met la narration au premier plan au profit du gameplay ainsi que de misé sur la qualité et non la quantité (4-5 heures pour en venir à bout) telle que The Vanishing of Ethan Carter ou plus récemment The Beginner's Guide.
On y incarne le personnage d'Henry, qui pour fuir une situation de couple difficile va accepter le travail de garde forestier, c'est alors qu'il va faire la rencontre de Delilah qui n'est autre que sa supérieure qui nous donnera des ordres au travers d'un talkie-walkie du haut de sa tour de guet situé plus loin dans le parc de Yellowstone, nous laissant ainsi physiquement seul lors de nos déplacements.
Le jeu va brièvement et sans superflu nous énoncer la vie complexe d'Henry, pour ainsi permettre au joueur de s'identifier au personnage, tout en nous laissant le choix du déroulement de certains évènements, n'ayant terminé qu'une fois Firewatch, je ne pourrai vous dire si ses choix ont une réelle importance, en tout cas les personnages en feront parfois allusion lors de leurs nombreuses et intéressantes conversations.
Ne dérogeant bien sûr pas à la règle des jeux d'aventures narratives, le jeu propose très peu d’interaction, la principale étant l'utilisation du talkie-walkie sans quoi le jeu perdrait tout son charme, car il permet de communiquer avec Delilah pour ainsi recevoir ces directives, de discuter de tout et de rien et surtout de nous en apprendre plus sur elle et sur le parc faisant ainsi avancer l'intrigue.
Quant au reste, il s'agit d’interaction avec certains éléments (Documents, Lampe Torche, Hache...) d’escalade simplifiée et de l'utilisation d'un magnifique appareil photo jetable permettant à chaque joueur de faire parler sa sensibilité artistique.
Concernant la map, contrairement à un Kholat ou l'utilisation de la boussole est primordiale pour pouvoir se repérer dans Firewatch ce n'est en rien nécessaire car vos déplacements sont indiqué spontanément sur la carte ce qui simplifie énormément le côté "exploration" du jeu et le met ainsi au second plan.
Firewatch nous laisse pendant toute la durée du titre dans un questionnement permanent : Tout ceci est bel et bien réel ? Delilah est elle le fruit de notre imagination ? Qui est cet Homme que l'on a pu apercevoir le premier soir ? D’où vient cette ambiance lugubre qui s'instaure au fur et à mesure de notre progression ? et j’en passe et des meilleurs.
Sans trop rentrer dans les détails pour éviter tout spoil, je suis passé par plusieurs stades d'émotions en parcourant Yellowstone commençant par de l'émerveillement puis par le doute et la peur qui se transforme très vite en de la paranoïa pour finir par un mélange de soulagement et de frustration dû à une fin expéditive qui reste trop vague dans sa conclusion.
Pour ce qui est de la patte artistique très proche en matière de couleurs du flat design était l'un des points qui a suscité mon attention pour Firewatch, malheureusement une fois en jeu les couleurs des environnements ne ressortent pas et paraissent dans leur ensemble plutôt fades (défaut surement lié à la version PS4 qui a l'heure actuelle souffre aussi de gros problèmes de fluidité), toutefois j'ai énormément apprécié les différentes nuances présente dans le ciel ainsi que son cycle jour-nuit réussit.
Firewatch est un jeu auquel les fans du genre ne peuvent se permettre de passer à côté, que ce soit pour son ambiance ou encore une fois pour la relation entretenue par les deux protagonistes, pour les autres tout dépens si vous êtes prêt à y mettre le prix pour un jeu court et sans grand intérêt en matière de rejouabilité, ainsi que l’inexistence de traduction française, en tout cas je garderai un souvenir impérissable de ce jeu qui malgré quelque souci technique aura réussi à m'impliquer dans son histoire et son univers.