Jeu très intéressant que ce Firewatch, qui a le mérite d'être assez unique en son genre. Pas que le gameplay soit original - de ce côté-là, c'est classique des jeux d'aventure, et même minimaliste (déplacement/interaction avec des objets, tout simplement) - mais la mise en scène et l'histoire racontée sont peu ordinaires.
Un personnage principal tout ce qu'il y a de plus normal (le quadragénaire qu'on croiserait dans la rue), des dialogues (bien écrits) par talky-walky uniquement, et un environnement très réussi qu'on parcourt dans tous les sens. Voilà tous les éléments qui composent Firewatch.
Tout au long du jeu, on subit les événements qui interviennent dans ce parc naturel, sans avoir réellement d'impact dessus en tant que joueur. Il y a certes quelques choix, mais ils sont rares et ne changent pas grand chose au déroulement de l'histoire.
Ici, il faut savoir prendre son temps. On marche beaucoup, on visite, on explore, guidé par les consignes de notre chef au talky. Au final, il y a assez peu d'interactions, et on suit surtout cette histoire par les dialogues très fréquents et par ce qu'on voit.
Mais à aucun moment on ne s'ennuie pendant les 4h de jeu que propose Firewatch. Le scénario est bien ficelé et il y a suffisamment de rebondissements pour qu'on puisse le terminer d'une traite.
Au final, il m'a un peu laissé sur ma faim concernant le scénario vers la fin du jeu, mais je n'en dirai pas plus pour éviter tout divulgâchage (spoiler version française). De même, j'avais espéré que les développeurs iraient plus loin dans l'idée que notre héros n'en est pas un et qu'il n'est qu'un quadragénaire comme tant d'autres. Au final, ça ne se ressent que très peu pendant l'aventure.
Mais je l'ai parcouru avec plaisir et, même s'il ne m'a pas marqué outre mesure, j'en garde un bon souvenir.