Trilogie ThatGameCompany - Part 2: Flower
(Première partie ici: http://www.senscritique.com/jeuvideo/fl_Ow/critique/29354133)
Après les profondeurs de l'océan dans flOw, ThatGameCompany s'intéresse aux étendues des plaines dans Flower.
Flower... rien qu'au titre, le néophyte pourrait penser être devant un jeu de botanique, genre farm tycoon ou Léa passion fleuriste. Dans ce cas, quelle ne sera pas sa surprise lorsqu'il se retrouvera aux commandes d'une pétale de fleur.
Oui monsieur, passé l'écran de sélection de niveau atypique dont je vous laisse la surprise, le joueur se retrouve dans un décor de carte postale: une grande plaine s'étendant à perte de vue, inondée par un soleil trônant dans un ciel bleu, balayée par le vent faisant onduler l'herbe verte. Puis la caméra zoome sur une fleur en train d'éclore, cette dernière laisse échapper la fameuse pétale que l'on devra guider. Un peu plus loin, d'autres fleurs attendent d'éclore. Il suffit à ma pétale d'entrer en contact avec elles pour exaucer leurs souhait. Elles libéreront à leur tour des pétales venant rejoindre la mienne. Au terme du niveau, je suis aux commandes d'une parade de quelque 200 pétales.
Entretemps, les fleurs à éclore, le principal objectif de Flower, ont formé un parcours m'ayant donné l'occasion de sublimer la plaine, littéralement. Par exemple, je suis arrivé à un moment devant un creux où l'herbe était jaunie. En faisant éclore les fleurs présentes dans ce creux, j'ai eu droit à une courte scénette où l'herbe y redevenait verte. Finalement, la floraison d'un arbre à provoqué l'ouverture d'une sorte de portail par lequel mes pétales se sont engouffrés. Fondu au noir, retour à l'écran de sélection avec un nouveau niveau disponible.
Comme dans flOw, la fonction Sixaxis sera le seul moyen de se diriger: Inclinez la manette vers la droite, et la pétale ira à droite, relevez-là comme un manche d'avion, et elle prendra de la hauteur, etc. Seule différence, il faudra ici appuyer sur la touche croix pour faire souffler le vent, histoire de pouvoir avancer.
Premier bon point par rapport à flOw: Les contrôles sont intuitifs, nul besoin de lutter pour garder le contrôle de son avatar à l'écran, il va où l'on souhaite aller. Plus qu'un détail, c'est-là un véritable indicateur de l'évolution de TGC, plus compétent, plus ambitieux aussi.
Flower se voit ainsi doté d'un scénario, en retrait certes, mais bien présent. TGC nous conte l'histoire d'une ville morne, polluée, grise allant connaître un coup de jeune grâce à la nature symbolisée par les pétales de fleur. Au cours des six niveaux, le chemin des pétales va croiser de plus en plus d'éléments humain tels des éoliennes, des poteaux électriques et autres barrières (faut bien justifier les limites du niveaux dans un environnement ouvert). Jusqu'à parvenir à la ville même où le joueur assistera à la marche triomphante des pétales pour allier nature et urbanisme.
Le joueur moyen mettra environ 3 heures à voleter à travers cette fable écologique. TGC ayant cette fois eu l'idée de dissimuler ça et là des secrets à découvrir, une excuse nous est donné pour replonger dans ces environnements dont TGC à désormais le secret. Le genre relaxant (d'accord, peut-être pas le cinquième niveau) et poétique.
Bref, ThatGameCompany est parvenu à s'améliorer avec Flower. Et croyez-moi, ça va aller encore crescendo avec Journey.