Je me suis lancé dans Fran Bow suite à avoir joué à Little Misfortune, du même studio, leur dernier titre que j'ai adoré.
J'ai retrouvé un certain nombre de références comme l'univers maléfique parallèle, et bien sûr une protagoniste petite fille, mais ici, point ou quasi pas d'humour : du glauque, du malsain, du gore au sein d'une direction artistique de type maison de poupée.
Très vite, on comprend, après une tragique intro, que l'univers dans lequel on va évoluer se balade entre différentes réalités à la manière d'un "Alice au Pays des merveilles". La quête pour retrouver notre maison et notre chat est rocambolesque.
Le parti-pris est d'avoir une histoire découpée en chapitres très hétérogènes en terme d'univers, ce qui relance complètement la trame, loin d'être cousue de fil en blanc.
Les plans comportent pour la grande majorité des puzzles à résoudre en utilisant l'inventaire et des associations avec une logique qui m'a plus d'une fois dépassé (d'avantage une aversion personnelle pour les déblocages tordus qu'autre chose cela dit).
Contrairement à LM, pas de voix-off, des dialogues qui bouclent d'une façon assez maladroite (en général 3 réflexions sur un objet donné). Pour le reste, du point & clic standard et quelques mécanismes originaux.
L'immersion est toutefois réussie par l'ambiance musicale de qualité et une avalanche de créativité sur le plan des univers et persos rencontrés.
Jeu long et prenant, bien que finissant par se noyer dans une intrigue complexe.
C'est l'antre de la folie portée à son paroxysme.
En somme, un jeu extrêmement riche avec un boulot phénoménal, mais je lui ai préféré LM pour son approche plus roulante en termes de gameplay.