Plus qu'une excellente découverte, PRL, pardon FTL, est aussi un hymne à ma licence de série TV favorite, l'inimitable Star Trek.
En fait c'est bien simple, à force de renommer mes membres d'équipage Spock, Sulu, Kirk, Picard ou Worf, je m'y crois vraiment.
Bon l'ensemble du propos de FTL est un chouilla moins humaniste et plus guerrier que l'idéologie de Star Trek et il existe quelques différences cosmétiques (Lasers au lieu de Phasers et Missiles au lieu de Torpilles Photons...), mais sinon tout y est…bon d’accord il y a bien d’autres influences présentes, mais bref, là n’est pas mon véritable propos!
FTL grosso-modo est un jeu de gestion d'un vaisseau spatial et de son équipage.
Vous faites partie de la Fédération (presque sic), et vous devez mener votre vaisseau et son équipage, parfois bigarré, aux travers de différents secteurs spatiaux afin de rejoindre l’espace de la Fédération, tout en échappant à la flotte de la Rébellion à votre poursuite. Votre mission sera essentiellement de rester en vie jusqu’à la confrontation finale dans le secteur 9.
Et ce ne sera pas une mince affaire, car tout en recrutant de « nouvelles troupes », en améliorant les boucliers, l’armement du vaisseau ou encore les moteurs et les systèmes de survie, vous aurez à vous coltiner des pirates attaquants des bases isolées de la Fédérations ou de potentiels alliés, des forces de la Rébellion embusquées dans une nébuleuse ou un secteur isolé, où si vous ne quittez pas le secteur assez vite, la Flotte Rebelle aura tôt fait de vous réduire à néant. Pour rajouter au fun de la difficulté corsée certaines autres races se feront un malin plaisir de vous réserver des appels de détresse "boobytrappés".
Dans ce jeu si personne ne vous entend crier, rassurez vous il y aura toujours quelqu’un pour vous voir mourir. Et vous allez crever, et pas qu’une fois croyez-moi !
En effet c’est un peu le principe du jeu, mourir pour apprendre comment tout fonctionne, mourir pour dompter cette frustration qui va vous miner le moral à force de vous faire exploser la gueule dans les dernières lignes droites par un vaisseau bien mieux armé que vous, mourir pour commencer à comprendre comment gérer vos ressources énergétiques, votre armement, et vos économies. Car, oui, ici vous trouverez du Scrap (la monnaie en vigueur) au cours de vos pérégrinations, histoire d’acheter améliorations, membres d’équipages, ou réparer votre vaisseau, dans l’une des peu nombreuses boutiques que vous rencontrerez. Le capitalisme de l'espace est là, ouf toutes les valeurs n'ont pas disparues.
Ce qui est déstabilisant au départ, mais est une idée géniale après quelques parties, c'est l’acceptation du fait que même en "Easy" vous ne « torcherez » pas le jeu! Et TOUT est généré aléatoirement dans ce jeu, pas une seule partie ne ressemblera à une autre, vous ne rencontrerez jamais deux fois le même vaisseau au même endroit, tout simplement parce qu’il n’y aura jamais de même endroit…ha ha !
Pour la partie graphisme…en fait on s’en tamponne un peu, vu que la vue du dessus de l’intérieur des vaisseaux et de l’équipage fait dans le simple mais plutôt efficace, et essentiel. Vous aurez de beaux fonds avec étoiles et planètes, nébuleuses et champs d’astéroïdes à chaque bond FTL effectués, et c’est largement suffisant pour laisser à votre imagination le loisir de combler les blancs et étoffer l’Univers dépeint.
Bref amateurs de CGI prétentieuses, esthètes qui ne jurent que par le nombre de polygones affichés, et mous du bulbe, passez votre chemin, vous n’aimeriez pas ce jeu, et il vous le rendrait bien si par mégarde il vous arrivait de tenter l’aventure.
Diablement addictif, chronophage comme j’ai rarement vu (c’est bien simple il s’ouvre une faille spatio-temporelle quand je lance le jeu), FTL se mérite d’une certaine manière.
Il est plus rare de voir de nos jours un jeu qui fonctionne au travers de la progression par l’échec, surtout depuis l’invention du bouton win sur beaucoup de jeux, ne surtout pas demander d’efforts et de patience aux joueurs n’est donc pas une fatalité, et FTL en est le flamboyant Hérault (hop mode vieux con).
Bon j’en rajoute certes un peu, mais il s’agit d’un véritable coup de cœur de ma part et un peu d’emphase ne fait de mal, surtout lorsque l’on aime.