DIE !
Furi, c'est le genre de jeu qui ne perd pas son temps avant de te mettre une grosse patate dans la tronche, non, pas forcément graphique malgré son design charmeur -signé de la main de Takashi Osaka,...
le 11 juil. 2016
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A la suite du revisionnage d'un animé que j'aime beaucoup (Le fruit de la Grisaia), je me sentais un peu vide, en quête de divertissement, et ne trouvais pas d'oeuvre attisant ma curiosité. Je pris donc mon gros manteau, mes chaussures, et je sortais afin de me rendre dans ma boutique de jeux vidéos préférée. Arrivé devant l'enseigne, un beau logo accompagné des lettres "STEAM", je demandais au vendeur ce qu'il avait à me proposer.
-"Counter-Strike : Global Offensive"
-"Non mais tu me le proposes à chaque fois celui-là.."
-"Furi"
-"Kézako?"
-"Le gardien est la clé, pour être libre, il te faut le tuer."
-"Ptain mais ça veut rien dire ton merdier.."
Un client de la boutique nous accoste soudainement.
-"Direction artistique au top, gameplay irréprochable, difficulté bien dosée. La B.O est EXCELLENTE. Et c'est fait par un studio francais!"
Je me décidais donc à le prendre, et rentrais essayer ce petit jeu.
Un petit tour dans les options, voir si tout est bon.
Voix : Anglais, Français, Japonais.
Oh, tiens, on va essayer les voix Jap.
C'est parti, je clique sur commencer. "J'entend le tonnerre, plic-ploc" (bon je vous laisse imaginer la voix japonaise hein).
Ok, donc on a des graphismes à base de cel-shading, et une cinématique avec une sorte d'humain à la tête de lapin qui nous libère de nos chaînes.
"Va tuer le gardien. Il est la clé"
-"Ouais bon j'avais compris!"
Au final, je suis confronté à un boss "tutoriel" qui va m'apprendre les différentes mécaniques du jeu, classique. J'en déduis que c'est un jeu de Boss Fight, je peut voir ma barre de vie, avec 3 carrés, et celle du boss accompagné de son nombre de phases je suppose. Coup chargé, parade, attaque chargée, dash, ok ça me parait logique et fluide. Ah j'ai un gun aussi, j'vais essayer.
-"Oh putain c'est quoi ce bordel"
Lorsqu'on lance le jeu, il est écrit "Manette recommandée". J'ai vite compris pourquoi. Aux côtés d'une direction artistique qui a fait du très bon boulot, et d'un gameplay plutôt poussé et jouissif, ya une couille.
Premièrement, le curseur. Celui-ci est INVISIBLE. On surnommera donc celui-ci par la suite à l'aide du postiche "Iléou".
Secundo, le clavier c'est pas analogique (merci Captain Obvious). Il y a donc deux façons de dasher. Soit tu dash dans la direction où tu te déplaces, soit tu dash vers ton curseur. Celui-ci est aussi le viseur pour tirer au flingue. Donc soit t'as un dash limité à 8 directions, soit t'as un dash analogique mais tu galères comme un porc à tirer.
Bref, le temps de dire tout ça, j'ai terminé le boss. Faut que j'aille pisser. Appuie sur pause
-"Ah, j'peut faire pause pendant la cinématique, cool. Oh, ya le nom de la musique en bas à droite, stylé!"
Bon, le premier boss était easy, on aura du challenge dans le deuxième.
-"Oh wait faut que je marche pour aller au boss, et le lapin me raconte une histoire, faut que j'écoute."
Hum, j'ai dis histoire mais ce n'est que quelques phrases, le tout avec la musique qui monte crescendo et un instant contemplatif un peu longuet.
-"Ils ont quand même vachement voulu qu'on regarde leurs décors hein, un peu de l'auto-fellation ça les gars héhé!"
Bon, deuxième boss, mes nerfs commencent à comprendre la galère dans laquelle je les ai engagé. Entre phase de shoot à chercher Iléou, et phase de corps à corps dont on doit mémoriser plus ou moins les pattern afin de pouvoir parer, esquiver, et frapper au bon moment, on est plus ou moins sur du die&retry.
-"Putain si ma manette était pas foireuse.."
Je venais tant bien que mal à bout de ce deuxième boss, et répétait ce cycle infini, esquiver, frapper, tirer, tuer.
Le lapin me raconte des trucs croustillants de temps en temps, mais je ne sais pas grand chose sur mon personnage, en majorité des anecdotes sur le gardien que je vais affronter.
Durant le troisième boss, j'ai essayé de brancher ma manette. Ponctuée du son Windows de la manette se connectant et se déconnectant, et mes cris de rage, ma chambre était devenu une pièce plutôt bruyante.
-"Saaaaloperiiiiie"
Bon, ma manette n'a plus de câble. Soit, retour au clavier.
"Manette recommandée"
-"OH TA GUEULE TOI!"
Bloqué sur le troisième boss, je repoussais la complétion de ce jeu au lendemain, et répondais à l'appel de mon lit.
Après une bonne nuit de sommeil, je me relançais dans ce jeu flashy, avec son lot de boules et de rayons qui te bourrinent la gueule.
Hormis un boss n°6 dédié en grande partie au shoot, et un boss n°8 dédié au corps à corps que j'ai grandement apprécié, il n'y avait rien à signaler à part le lot de rage et de frustration habituel et une diversité d'ennemis et de gameplay intéressante.
-"PUTAIN DE CURSEUR DE MERDE" n'est qu'un des jurons dont mes voisins ont profité en cette fin de semaine.
Arrivé au neuvième boss, je constate un système de plateformes. Bon, j'vais le rush je suppose.
clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic
Ma barre espace me suppliait de l'épargner, mais je n'écoutais pas ses cris de douleur et m'efforçait de vaincre cette jeune fille ayant osé s'opposer à mon personnage super cheaté.
Arrivé à la fin, je vois sa dernière barre de vie en haut à droite de mon écran, et elle, chancelante. Je me saisis de mon épée, charge la totalité de sa puissance, et voit mon adversaire ne bougeant pas, ne ripostant pas, boitant.
"C'est des enfoirés quoi, la dernière phase de boss du jeu c'est une gamine qui se défend même pas quoi.."
Je me saisis de toutes mes mauvaises intentions, arbore un sourire sadique devant l'acte à accomplir, et lui assène le coup final.
Cinématique, crédits de fin toussa, j'vais pas vous spoiler.
Je rassemblais mes pensées sur ce jeu, un peu dépité de la fin de celui-ci dans la forme. Mais c'était une fin convenable dans le fond, et j'étais content avec cette expérience de jeu.
La cinématique reprend, je me dirige vers une tour, on a une dernière scène de fin je suppose.
Et là, j'ai de la peine de ne pas vous spoiler. Car c'est un délire des plus wtf qui défile devant mes yeux.
-"MAAAAIS WHAAAAT?!"
Je pensais que seul les japonais étaient capable de ce genre de choses? Mais, ce n'est pas le cas.
Et bon dieu, un autre boss.
-"ILEOUUU LE CURSEEEEUR!"
~~
C'est avec une impression finale en demi-teinte que je ressort de ce jeu. Au côté d'un gameplay vraiment appréciable, une jouabilité médiocre au clavier et à la souris aura gâché mon expérience de jeu. Et même si le scénario n'est pas d'une grande richesse, une direction artistique (très narcissique) apportera une ambiance propice à une bonne expérience de jeu, accompagné d'une OST plutôt electro/épique de bonne qualité. Mention spécial à l'intuitivité du gameplay qui est très visuelle. Aussi, on sent que c'est un jeu fait par des joueurs de jeux vidéos. Il y a plein de petits détails que l'on apprécie, que ce soit la marche automatique/manuelle dans les cinématiques, l'OST d'indiquée dans le menu pause, et le jeu sachant te récompenser quand tu es skillé, mais aussi te punir quand tu fais une connerie. La frustration éprouvée n'est dû qu'à moi ayant chié, ou Iléou qui fait chier, et on est retenu par ce jeu, on veut réussir, se prouver que l'on est pas mauvais, surpasser cet ennemi.
Je lui donne un 8, (-1) pour la médiocrité de la maniabilité au clavier souris, et (-1) pour ce boss final totalement wtf et que je n'apprécie pas vraiment. (+1) pour les voix jap qui rendent grave bien, on est dans un animé, c'est bien badass, c'est sympa. Oh et merde, (+1) pour l'OST très originale et que j'apprécie vraiment après une seconde écoute.
"Mada Mada"
Note finale: 8.
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Créée
le 30 avr. 2017
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