Série de light novel tout droit sorti de l'imaginaire de Nishio Ishin, avec plus d'une vingtaine de volumes sortis, "Monogatari series" est un OVNI qui a débarqué sur la planète japanimation grâce à notre cher et tendre studio Shaft. Entre 2009 et 2017 apparaissent plusieurs saisons de cette adaptation que je ne vais pas énumérer car certaines listes le feront mieux que moi, en plus de vous donner un ordre de visionnage cohérent.
Concrètement, Monogatari Series, ça raconte quoi?
L'adolescence de Koyomi Araragi.
Wait, c'est tout?
Oui, c'est tout. Et c'est déjà bien suffisant.
L'art de magnifier les problèmes. C'est toute la magie de Monogatari. Nous sommes dans un monde aux frontières de l'onirique, où le réel se mêle à l'abstrait, où un manque de confiance en soi devient un serpent sournois et vicieux, où une fille peut posséder une bibliothèque de milliers d'ouvrages érotiques.
L'art de résoudre les problèmes. C'est tout l'intérêt de Monogatari. Au travers de tout un procédé narratif et visuel, chaque arc sera le théâtre d'une situation négative pour un personnage. Araragi, notre héro au flow qui fait pâlir les 3/4 des rappeurs si ce n'est plus, analysera, réfléchira, et trouvera une solution à cette embûche. L'aspect philosophique de la série, à l'aide de quelques punchlines et d'une argumentation claire et outil à réflexion, fait passer le tout à un autre level.
On peut créditer Shaft pour l'excellent travail, quoi que presque habituel pour le studio maintenant, au niveau de l'animation, très atypique, dont chaque frame est digne d'un fond d'écran. De la couleur, une modification de l'environnement au sein duquel évoluent les personnages afin de s'adapter à leur propre vision de celui-ci, un résultat au final très mystérieux sans y perdre les repères nécessaires pour créer une illusion de réalité. Du grand art.
Monogatari, c'est une série qui vous fait relativiser. Elle vous fait réfléchir, vous intrigue, vous dépasse. Mais c'est une série que l'on aime. A l'aide de son cast riche, des relations imbriquées entre les personnages et du véritable ouragan d'émotions et d'originalité, Monogatari nous fait vivre quelque chose, sans jamais tomber dans la redondance. Et, si l'on s'accroche plus à certains personnages que d'autres, c'est normal au final, car c'est un tel patchwork d'interactions humaines et de personnalités que l'on s'identifie ou s'intéresse plus à une partie qu'à l'autre.
Mais chacun y trouve son bonheur.
"We, who hurt each other so terribly, will sit here licking each other’s wounds. [..] If you are to die tomorrow, I’m fine with my life ending then as well. But if you want to live for me for one more day, I’ll go on living with you today as well."