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Furi, c'est le genre de jeu qui ne perd pas son temps avant de te mettre une grosse patate dans la tronche, non, pas forcément graphique malgré son design charmeur -signé de la main de Takashi Osaka,...
le 11 juil. 2016
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La première chose que vous allez remarquez en jouant à Furi, c’est que ça commence cash. Quelques lignes, puis vous sautez direct dans le cœur de l’action. Pas de chichi, pas de conneries, direct vous allez vous manger une droite tout en lisant le tutoriel. Après quelques minutes, les bases du gameplay sont déjà dans vos mains. Ça y est, vous êtes prêt pour des heures de folie et de persévérance en jouant au meilleur jeu français depuis de très nombreuses années.
Furi est un jeu sorti sur PC/PS4 le 7 Juillet 2016 par The Game Bakers, un studio indépendant francophone sur Montpellier composé principalement de Audrey Leprince et Emeric Thoa, qui sont loin d’être sans expérience ou sans idées. En effet, les deux étaient respectivement game designer pour Quantic Dreams et Ubisoft, ce qui leur a sans doute permis de donner cette “touche AAA” à leur dernière pépite.
Le principe de Furi : de la pure action de boss rush avec des petites phases narratives entre chaque ennemis. Et rien que là je viens de vous résumer le principe de base du jeu en une ligne, mais c’est loin d’être une mauvaise substance pour un jeu aussi dynamique et purement arcade. On a deux armes à notre éventail de capacités : Un sabre, un pistolet (qui peut soit tirer en rafale, soit faire des gros tirs qui prennent du temps), et la capacité de dash (distance altérée par rapport à la pression exercée sur le bouton). Les ennemis quand à eux, possèdent des millions de petites bouboules, des gros lasers, des vagues d’énergie, dans tout les sens à vous en faire frissonner de peur. Ca sonne injuste ? Ne vous en faites pas, à l’inverse des indénombrables danmakus, les tirs peuvent être neutralisés grâce à vos tirs, à la manière de Nier, et certains vous redonnent même de la vie. Il y a toujours une même plusieurs issues possibles à chaque patterns : Attaquer, parer, contre attaquer, tirer, charger vos attaques… Bref, chaque pattern possède sa propre façon d’être contré et esquivé, acquis très rapidement. A chaque barre de vie enlevée au boss, vous en gagnez une et voyez l’intégralité de vos PV restaurés, ce qui récompense vos efforts (en plus de donner une mise en scène exécutions vraiment satisfaisante). Chaque nouvelle barre de vie est aussi un nouveau checkpoint, et même si vous n’avez pas le temps de souffler trop longtemps, ça reste bien équilibré. Mais attention : Si vos vies tombent à zéro, tout le boss est à refaire, ce qui laisse le challenge présent. Une fois l’ennemi terrassé après de nombreux essais, viens une phase narrative de promenade où on peut enfin souffler. Pendant la contemplation des décors magnifiques, votre allié vous raconteras le passé ou la condition de votre prochain obstacle. Voilà pour le gameplay.
Chaque zones possède sa propre architecture, ce qui rends l’univers vraiment charmant.
Le jeu est, vous l’aurez deviné au titre de l’article, dur voir extrêmement dur. Mais pas de la difficulté accessoire, celle qui nous déprime et nous donne envie de jeter la manette en l’air car on a la flemme de se retaper 20 minutes de marche pour perdre une fois de plus face au même boss encore, encore, encore et encore. La particularité de Furi, c’est que celui-ci ne nous offre aucun moyen de personnaliser nos skills ou notre équipement. Dès le début du jeu, toutes les mécaniques sont données, et c’est à vous de les exploiter à votre loisir. Ce qui signifie qu’il n’y a pas vraiment d’autres issues possibles lorsque vous perdrez encore et encore : Vous n’avez pas d’autre choix que de vous relever, et de réussir par vous même à surmonter l’obstacle. Ça peut sembler idiot dit comme ça, mais une très grande quantité de jeux qualifiés comme “super difficiles” nous proposent une difficulté qui est rarement bien exploitée, dans laquelle on se dit “ce que c’est injuste”. Ici pas d’excuses, et chaque mort nous donnera encore plus envie de réussir. Certains ennemis paraîtront insurmontables (Spéciale dédicace à The Burst qui m’en aura fait voir des belles pendant de très longues heures acharnées) voir même impossible : Mais jamais vous ne devrez baisser les bras.
Sympa le prochain Touhou
Et ce qui est bien, c’est que le jeu est motivant en nous proposant des monologues de l’ennemi qui vous diront des phrases propres à eux-même, afin de vous motiver à affronter votre propre capacité à détruire l’opposant. Bien évidemment ce n’est pas la difficulté qui fait un jeu, et le jeu le fait très vite savoir : Le principe n’est pas de vaincre l’ennemi, mais bien plus de vous rendre compte de votre capacité à persévérer. Comme dit plus haut, les combats ne vous récompenseront pas dans le coeur du jeu, mais motivera le joueur directement, qui sera super fier de son exploit. Chose qui m’énervais beaucoup dans un jeu comme Dark Souls, duquel les combats étaient juste inintéressants à mes yeux. Je ne ressentais déjà rien dans le gameplay de combat du jeu, mais en plus les boss ne donnent pas lieu à des spectacles d’accomplissement. Ils étaient classiques, peu intuitifs ou intéressants, et la cerise sur le gâteau restant que le jeu est déjà plutôt lent dans son gameplay, à chaque défaite, on se retrouve au dernier checkpoint qui… Est vraiment plutôt loin du boss, ce qui nous coupe vraiment de l’action et la nervosité à laquelle on était attaché durant l’affrontement. Et même lorsque l’ennemi est détruit, la satisfaction d’accomplissement personnelle n’arrivait pas à compatir à toute cette souffrance endurée, malheureusement. Furi quand à lui, même si chaque game over nous ramènent au tout début du combat, celui-ci se fait très rapidement sans pause ce qui nous laisse en plein cœur de l’action. Le jeu est extrêmement vif et dynamique, ce qui nous donne vraiment l’impression d’avoir été surpuissant, lorsque l’on pense à tout ces enchaînements et ces contres réussis au dernier moment.
Aristotle notre gars sur
Ce qui nous permet (enfin) de venir à selon moi, un des messages principaux du jeu : Constamment le jeu, les ennemis et notre allié nous dit littéralement de persévérer, de continuer, d’aller de l’avant même si on est face à un mur. Furi est là pour nous dire qu’abandonner ne mènera nulle part, à part attendre une éternité en vain. Ça se ressens vraiment après chaque affrontements, ainsi que l’histoire principale qui consiste simplement à s’échapper afin de retrouver sa liberté. On apprends les mécaniques clés du jeu à chaque affrontement, et on apprends sur soi-même à chaque instant. Le jeu est un festival d’espoir et de désespoir, à nous apprendre à accepter tout ce qui nous arrive, qu’il s’agisse d’une victoire ou une défaite. Toute cette atmosphère d’action constante rends le tout très motivant, ce qui nous permet de garder en mémoire en plus d’un jeu extrêmement addictif et amusant, une impression d’être fier de soi, qu’elle soit passive ou ponctuelle. Ajoutez à ça la bande son absolument formidable…
Le jeu nous dit littéralement de git gud, et pas de la mauvaise manière
La musique est un point extrêmement bon du jeu. Purement Electrique, gratifiant, bourrin et psychédélique. Vous reconnaîtrez sans doute des musiques du maître Carpenter Brut, qui a déjà vu plusieurs de ses morceaux dans Hotline Miami 2 : Wrong Number. Il y a aussi d’autres nombreux artistes connus comme obscurs, tel que Danger, The Toxic Avenger, Lorn, Scattle, Waveshaper et Kn1ght. Et celle-ci n’est pas simplement implémentée de manière basique, celle-ci changera en intensité en fonction du début du combat, du milieu, et le point culminant. Tout ce boucan électrique, qui ferait penser à vos voisins que vous avez invité tout le quartier pour teufer, offre encore plus d’adrénaline aux affrontements déjà incroyablement intenses.
Furi n’est pas un jeu qui révolutionnera le vaste monde du jeu vidéo, mais restera sans doute à jamais dans vos mémoires. Ça peut faire peur, mais chacun peut y arriver s’il y donne du sien. Et surtout vos pauvres doigts qui vont souffrir. Une tuerie intense bourrée d’adrénaline, divin pour vos oreilles, et surtout pour votre ego, qui prendra de nombreux coups, mais pas d’inquiétudes : Vous allez le placer ce coup décisif, et ce sera le coup le plus jouissif que vous aurez pu placer dans un beat’em all.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs beat'em all, Les jeux les plus difficiles, Les jeux que vous recommandez le plus à vos amis, Les combats les plus chauds sa mère et Les meilleurs jeux de la 8ème génération de consoles
Créée
le 12 juil. 2016
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