Pokémon Soleil et Lune c’est un peu le jeu Pokémon dont je rêvais depuis 15 ans sans m’en rendre compte. Après une sixième génération des plus décevantes, surtout après la cinquième qui était ma préférée jusque là, j’attendais pas grand chose de Soleil et Lune, au point même à hésiter de l’acheter à la sortie, première fois depuis la sortie de Diamant. Et ben wow. Pokémon Lune est très clairement un des meilleurs jeux Pokémon auquel j’ai joué, et regorge de tellement de qualités qu’il me parais difficile de tout écrire en une simple critique de quelques paragraphes.
Tout d’abord le jeu commence très simplement mais très proprement et sans grande surprise, si ce n’est qu’on nous initie peu à peu à la nouvelle formule de progression exclusive à cette version : bye bye les champions d’arêne classique, ici on a un pèlerinage avec des petites épreuves de quelques minutes avant de finir sur des boss complètement originaux et bien plus intéressants. Je pense qu’il est aussi important de noter la disparition totale des CS dans l’overworld, chose qui aurait du être faite depuis des années. Mieux vaut tard que jamais, fini l’éclate roc qui va bouffer un slot de capacité spéciale qui aurait pu être utilisé pour une capacité bien plus importante. L’action est donc bien plus fluide, surtout due à la disparition (enfin) des persos en chibi MySims crades de la 6G et du déplacement en cases. Certains débattent sur son importance mais je trouve que ça rends les déplacements bien plus naturels, surtout depuis le passage à la 3D. Les environnements sont eux aussi bien plus “vastes” malgré les îles certes un peu petites et linéaires, mais qui ont toutes leur propres propriété et conceptions, ce qui donne du caractère au world design. L’interface utilisateur est encore plus propre qu’avant, même si XY avait déjà fait la majeure partie du boulot (une de ses rares qualité). Bref niveau gameplay ça restera toujours relativement la même chose, mais on tient ici de très loin celui qui se rapproche le plus d’un Pokémon ambitieux qui nous laisse rêver et explorer comme un gosse tout les recoins (en espérant que la 8G sera sur une console performante qui nous laissera place dans des mondes encore plus grands et ouverts, si y a bien une série qui mérite un “OMG OPEN WORLD DE FOU” c’est bien pokémon).
Donc au niveau du contexte du jeu, celui-ci reste linéaire et dirigiste mais nous donne tout de même autre chose qu’une impression d’enchaîner des couloirs tant les environnements et îles sont variées. Les nouveaux Pokémon sont a peine plus nombreux que dans XY, mais selon moi la génération est bien plus variée et propose des Pokémon tout de même bien plus classe. Et même si on continue de nous faire bouffer ceux de la 1G comme si c’était une nécessité absolue, le bestiaire varie entre toutes les générations pour nous proposer plein d’équipes différentes. Graphiquement, le jeu est est un des plus propres de la série et nous propose des personnages détaillés et expressifs (pour la console en tout cas), même si la 3DS classique a du mal dans les combats à plus de 2 Pokémon mais rien d’étonnant. Et c’est largement plus excusable que dans Pokémon XY. Même si y a pas de 3D. Mais honnêtement n’importe qui qui a utilisé la 3DS plus d’un an dans sa vie commence vite à oublier ce gadget pratiquement inutile. Les possibilités de customisations de persos sont de retour, y a des nouvelles features pour s’amuser avec nos bébêtes et nos amis… Bref le contenu est large.
Mais mon appréciation générale vient d’un point qui est limite oublié de tous : L’ambiance. Pokémon en plus d’être mon premier jeu vidéo, c’est une série qui m’a toujours accompagné pendant au moins plus de 2000 heures de ma vie. J’y éprouve donc une sacré nostalgie à rejouer aux jeux tant à autres, et à apprécier les nouveaux. Et pour le moment, je pense que Lune a réussi à conquérir mon cœur sur tout les points. En plus d’être un des épisodes les plus agréables, il propose aussi une véritable sensation de découverte, à l’inverse de XY qui nous donnait une vieille map plate et sans intérêt ou identité. Cette génération est tellement riche en couleur, en caractère, et en personnages attachants qu’il est difficile de ne pas décrocher de nombreux sourires devant les très nombreux dialogues aussi adorables qu’amusants. On dirait que Game Freaks voulait enfin faire un jeu qui puisse autant parler à un public d’enfants qu’adultes, sans prendre aucun des deux publics pour des cons. Et c’est absolument merveilleux. On trouve toujours des choses à faire, entre les mini quêtes proposées par les PNJ (même si la majorité ne sont que des captures de Pokémon), les personnages et l’exploration des zones (et je rappelle que l’absence de CS rends la progression incroyablement fluide et moins fastidieuse)… Tout est parfaitement calculé pour passer une très bonne aventure dans Alola.
Le plus dingue et imprévisible dans tout ça, c’est que ce jeu a une bonne histoire. Non mais je déconne même pas, j’ai limite rigolé quand je me suis rendu compte que Pokémon m’a donné deux plot twist. Bien évidemment c’est pas la folie non plus mais ça suffit pour lier parfaitement l’environnement, les Pokémon, les légendaires, les Team et les personnages ensemble pour donner une appréciation générale vraiment positive. Le jeu est aussi surprenament bien animé, que se soit les Z moves (surtout ceux des starters et pokémon spéciaux) super stylé ou les rares cinématiques, c’est vraiment bien foutu pour de la console portable Nintendo. En parlant de team, ça fait du bien d’avoir une team impliquée et pleine de vie à l’inverse de l’incroyablement sous exploitée Team Flare de XY, là où on voyait 4 sbires et une pauvre base moche à crever dans tout le jeu, ici malgré leur incompétences et le fait qu’ils soient pas malin, c’est justement ça qui donne tout le charme de nos petits crânes. Ils sont simplets, mais persistent encore et encore avec leurs jeux de mots craignos, et on finis par les prendre en pitié et on apprécie de voir qu’ils sont toujours là quelque part. Oush oush.
En conclusion, un Pokémon presque sans faille, qui vous tiendra en haleine du bout à la fin. Si vous avez jamais touché à un Pokémon depuis 10 ans, c'est le moment.