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Un petit DLC d'une poignée d'heure, disponible avec le Gamepass, constituant une petite entorse à la politique de Microsoft de monétiser ses jeux faisant déjà partis de ce même abonnement.
Disons que si le DLC a un mérite c'est de marquer le coup de la sortie de la Series X, un peu à la manière de Miles Morales, puisque le jeu est ni plus ni moins qu'un des plus beau jeu de la machine actuellement (comme le jeu de base était déjà la vitrine de la One X).

Au delà des qualités visuelles (les environnements sont ultra détaillés tout du long et constituent visiblement la majeure partie du travail) qui transparaissent déjà moins sur Xbox One, j'ai vraiment adoré revenir sur Gears 5 à l'occasion de cette mini-campagne. Le jeu de base était très peu marquant, la campagne sans plus et le multi catastrophique day one, et j'avais très vite laché.

Gears Hivebusters ne fait ni plus ni moins que me convaincre que cette série reste toujours pertinente dans son gameplay, même 15 ans après la sortie du premier et avec finalement assez peu de changements. Le DLC après un début un poil mou a un excellent pacing et s'offre quelques séquences à l'ancienne comme le segment de la rivière de lave qui montrent qu'il ne faudrait pas grand chose pour retrouver l'esprit (aujourd'hui assez old school il est vrai) des campagnes des premiers Gears, au moins dans l'intensité, le challenge et la simplicité. Malheureusement les devs sont toujours aussi enclins à tenter de nous vendre leur univers et on a toujours quelques phases de marche lente et de personnages complètement inintéressants et hors sujet (la fille du Coletrain...).

L'évolution des personnages de l'escouade dans leur développement individuel et leur cohésion d'équipe est très générique et déjà vu, et surtout forcément très abrupt vu la durée de vie du DLC. Du coup on a un dernier tiers qui en fait des caisses et des caisses sur ce que les personnages ont parcouru et la façon dont ils ont muri alors qu'on a joué avec pendant à peine 2 heures.

Sur le try-hard sur l'émotion et l'humanité des personnages, la nouvelle mouture Gears ne fait toujours pas mieux que ses illustres ainés, pourtant beaucoup plus dans le registre nanar assumé, et ça devient frustrant de voir que The Coalition continue de persister dans les mêmes errements. Mention spéciale au boss de fin ou là encore on a l'impression d'être totalement dans un autre jeu, mais pas dans le bon sens, plutôt dans n'importe quel autre jeu sorti ces 10 dernières années (au moins ils se sont fait chier à modéliser et animer un tout nouveau boss car tout le reste du bestiaire est du recyclage du jeu de base).

Malgré cela, il y a quand même ces moments ou les 3 personnages ont juste envie de trucider du locuste et c'est assez communicatif pour le coup. D'ailleurs ce qui m'a particulièrement sauté aux yeux c'est la communication en combat, quand on se fait choper par un mob ou qu'on tombe à terre. Généralement je n'aime pas trop les jeux qui ne la bouclent jamais mais là c'est vraiment pas mal, ça apporte quelque chose.

Bref une bonne mini-campagne, sans trop de fioriture (exit les zones ouvertes assez ridicules de Gears 5) même si un peu quand même, ou on s'amuse tout du long. Je l'ai fini d'une traite et je compte la refaire puisque comme la campagne de base c'est toujours entièrement jouable en coop, ce qui est vraiment très appréciable (avec en plus des capacités uniques à chacun des 3 persos). Ca pète pas plus haut que ça mais c'est définitivement digne de votre temps si vous aimez toujours Gears en 2021.