Fameux porte-étendard de la Xbox 360, Gears of War réussit l'exploit en 2006 de rallier tous les TPS sortant sur cette génération à lui de part ses mécaniques de gameplay et une mise en scène hollywoodienne. Dévoilé en 2005 comme une simple démo technique, les artisans de chez Epic Games étroitement lié à Microsoft avec cette exclusivité décide de sortir leur nouvelle mascotte en 2006. La Xbox avait Halo, la 360 aura Gears of War ! (et aussi Halo parce que faut pas déconner.)
La première chose qui marque sur ce Gears c'est évidemment le moteur graphique. L'Unreal 3, du jamais vu pour 2006 sur console, une véritable claque comme il y en a peu, la next gen est là et c'est sur 360. Des décors aussi somptueux que dévasté, une modélisation impeccable avec une richesses de texture, effet de lumière et une mise en scène hollywoodienne, Epic Games ont soigné leur bébé.
Premier niveau, une sortie de prison en catimini à la suite d'attaque d'ennemi mystérieux. L'ambiance y est morbide, sombre, flou et les héros de guerre balafrés, bougeons font effet. La caméra se tiens derrière notre personnage " Marcus Fenix " pour une immersion au coeur de l'action, un des nombreux héritage de Resident Evil 4. Les personnages paraissent lourds, leurs armures ni leurs bras ne les aident pas... On apprend les bases et là vient le génie, la maîtrise du genre. Ce fameux système de cover-shooting, une pression sur le bouton A permet à votre machine de guerre de se plaquer derrière un muret, laisser appuyer ce fameux bouton et votre Terminator de chair s’apprêtera à courir, sauter ou enjamber les obstacles. Le système y est tellement bien foutu que cela devient tout de suite intuitif et surtout dynamique en pleine action. Jongler de droite à gauche, d'abris en abris sous le feu ennemi est un plaisir et l'action y est frénétique. Autre petite merveille de gameplay, le système de rechargement : lorsque vos armes seront à court de munitions, une jauge blanche apparaîtra, appuyez sur celle-ci au bon moment et hop, un Rechargement éclair sera effectué et les balles gagneront en dégâts. Cette features qui apporte une récompense supplémentaire au cœur d'action.
Gears of War, gère d'action incessante, des gunfights intenses et percutants. Vous jonglez entre les décors pour vous rapprocher de vos ennemis, esquivant les assauts brutaux d'un Berserk de 3 mètres et 300 kilos, tandis que vous effectuez une roulade et activez votre rechargement éclair pour anéantir littéralement la tête d'un pauvre Locuste qui se trouvait sur votre chemin, armé d'un bon vieux shotgun. C'est simplement jouissif.
Malgré un scénario quasi-inexistant (sauver le monde et tout ça...) pour ce premier épisode et une durée de vie assez faible, moins de 10h en mode normal, bien plus en mode dément, l’expérience solo n'en reste pas moins excellente. Le background est là, dans ce monde en guerre sombre qui côtoie l'horreur à certains moments. Le sentiment de désespoir est extrêmement bien retranscrit. La direction artistique du titre aide bien à tout cela, des ennemis monstrueux tout droit sortis de Doom, une architecture baroque en pierre noir dévastée vont très bien ensemble. Sans parler du design de certaines armes totalement folles comme la fameuse Lanzor, un fusil avec une lame de tronçonneuse.
Un énorme atout de ce jeu réside dans sa campagne jouable en coopération, aussi bien en local qu'en ligne qui décuple l'expérience. En ajoutant un très bon multijoueur en arène : des affrontements en 4 contre 4 dans des arènes fermées où le gameplay, axé sur l'esquive et les glissades entre les abris, associé aux tirs de shotgun qui peuvent éliminer vos adversaires en un seul coup, fonctionne à la perfection.
Microsoft frappa fort, très fort avec ce titre. C'est tout simplement un incontournable de la 7e génération de consoles, une entrée en or pour une série qui révolutionne les TPS d'action. Gore, intense, graphiquement splendide, ce Gears of War a tout pour plaire, à moins que vous ne soyez allergique à ce type de jeux ou d'ambiance.