Dans l’univers magnifique du jeu vidéo, il y a plusieurs races.
Tout d'abord, les petits moches de bas-étage, ceux-là sont merdiques et ne sont là que pour gonfler les rangs. Triste. Et puis on trouve dans les classes supérieures, les jeux de base, moyens sans être magnifiques ils font leurs boulots, malgré leurs défauts. A côté de ceux-là il y a les très bons jeux, rayonnant tel des astres lumineux dans l'obscurité, ils guident les autres. Mais au fond, il y a l'élite. Ces jeux révolutionnaires. Ils ne sont pas nombreux mais comptent pour cent. Chacun a leur façon, a marqué l'industrie vidéoludique d'une encre indélébile, ce sont eux qui mènent la danse, dans ce vacarme ambiant. Bungie Software et Microsoft en 2001 ont réussi à faire entrer une légende dans cette quatrième catégorie en même temps que la première console du géant américain. Halo : Combat Evolved.
Alors que la planète Reach, l'un des derniers bastions de l'humanité vient de tomber sous l'attaque de l'alliance extraterrestre Covenante, le joueur prend place dans l'un des vaisseaux miraculés de cette attaque. Le croiseur Pillar of Autumn commandé par ce bon Capitaine Keyes.
Le jeu nous mets dans la peau d'un "super" génétiquement modifié, histoire de convenir à la menace qui rôde sur l'humanité en 2552. Le Spartan 117, Master Chief pour les intimes, qui deviendra par la suite une véritable icône du jeu vidéo, ainsi que la mascotte de Microsoft.
Alors que tel un Mr. Freese vous êtes tranquillement entrain de roupiller dans un tube cryogénique. Horreur et Malédiction, les Covenantes ont retrouvé votre trace ! Premier réveil et premier contact. Caméra, OK, mouvement, OK..."Hé, mais c'est que malgré son armure il se déplace bien le bougre !" Une légère lenteur est présente mais pas désagréable pour autant, les mouvements ainsi que la caméra que l'on contrôle avec les deux joysticks ne posent aucun problème et même si les sauts « lunaires » bien spécifique à la série peuvent surprendre au début, on s'y habitue très vite. Ça donne envie pour la suite.
Les Covenantes attaquent, il faut réagir et vite ! Keyes vous demande et après avoir réussi à s'être frayé un chemin tant bien que mal chez Keyes, la conclusion soit sans appel, l'Automn doit être abandonné. Votre mission ? Protéger Cortana, une intelligence artificielle de la plus haute importance. À partir de maintenant vous ne ferez plus qu'un avec elle. Quelques mètres plus loin les combats font rage, premier contact avec ces aliens en armure flashy et là, la magie opère. Une magie qui se transcrit d'abord par une prise en mains quasi parfaite et d'une rare efficacité pour un FPS console. Les combats sont intenses et les armes aussi variées de par leurs designs bien singuliers et leurs répondants, le Chief est nerveux et détient aussi un coup de crosse dévastateur capable d'éliminer un ennemi en deux coups ou instantanément par-derrière bien utile dans différentes situations ! Le corps-à-corps sera d'ailleurs la pierre angulaire du gameplay en multijoueur avec les grenades, qui ont un lancé d'une rare précision ainsi que les sauts. Ajoutons à cela des déplacements et une caméra parfaite, et vous aurez l'un des gameplays les plus efficaces sur console pour un jeu de tir. Bungie a compris comment fonctionne un odieux pad avec ce genre de jeu. Original et intuitif, Halo est un régal.
Malgré notre résistance, nous devons fuir. Nous, ainsi que l'Automn sur cet objet flottant non identifié en vue, un anneau, énorme, une gigantesque installation de métaux en orbite, flottant là dans l'infinité de l'espace. Qui l'a construit ? À quoi sert-il ? Des questions qui resteront pour l'heure sans réponses. Seul espoir se survit, ce halo. Et c'est à ce moment que l'aventure commence.
Là, se découvre un monde étranger, inconnu et la beauté du jeu saute aux yeux. Une vraie vitrine technologique pour une console inconnue qui impressionne déjà. Fluides et graphiquement sans pareil, les effets de lumière et textures sont magnifiques. Une beauté technique qui mettra en honneur les environnements du jeu. Les niveaux impressionnent de par leurs levels designs réussis et leurs variétés, passant de niveaux confinés à de grands espaces à parcourir avec divers véhicules ! Rare pour l'époque, Halo incorpore des véhicules pilotables dans sa campagne, assez spéciale à manier car c'est avec le joystick de déplacement que les classiques warthogs et autres roulent. De neige, de nuit, dans des grandes plaines où installations mystérieuses, la campagne est un véritable festival pour les yeux. Bien rythmé et avec une durée de vie plus qu'honnête, l'IA n'est pas en reste car tout bonnement exceptionnel, elle renforce l'immersion et le plaisir de jeu. Les ennemis esquivent, se cachent fuient, et même attaquent en groupe, du jamais vu pour l'époque ! La grande force d'Halo tient aussi à son univers SF extrêmement bien calibré ainsi que ses différents ennemis, personnages charismatiques ! Rares seront les jeux ayant un background aussi riche est intéressant. L’impression de découverte de ce Halo : CE hantera les joueurs durant toute l'aventure et le scénario bien qu'assez classique apporte son lot de retournement, de découverte improbable et scène épique.
Bien sûr impossible de parler d'Halo sans dire quelques phrases sur l'ost composé ici par Martin O'Donnell et Michael Salvatori. une des premières OST orchestrale du jeu vidéo. Des musiques désormais classiques qui transposent l'univers SF de Halo dans nos têtes même après avoir éteint la console. Si bien que le thème du jeu sera l'une des musiques les plus connues de l'industrie. Original et inventif, l'ost est un bijou à écouter.
Un rare coup de maître de la part de Bungie qui ainsi avec Halo a su être en avance sur son temps, un classique original sur bien des points et maître incontesté par la suite du FPS en ligne console. Microsoft avec sa première console détient déjà son Master Piece