Qui ne connait pas Mac Donald's , cette célèbre enseigne de fast-food qui donne à manger pour un prix modique à des millions de gens dans le monde? Personne.
La firme s'est fait connaître grâce aux renforts de la publicité. Savoir si on aime ou on aime pas la malbouffe, si c'est vraiment le symbole de l'impérialisme américain en France et dans le monde ne sera aucunement l'objet de cette critique, il y a d'autres lieux pour ça.
Au début des années 90, pour ses publicités, Mac Do mit en scène deux adolescents Mick et Mack, servant non seulement pour se mettre en avant, le but de toute publicité, me direz-vous mais aussi... pour montrer qu'elle produisait des jeux vidéo. Le premier d'entre eux, sorti sur consoles 8 bits, fut McDonald Land, sorti sous le nom de M.C. Kids aux Etats-Unis. Le jeu mettait en scène nos deux ados qui devaient retrouver le sac à magies de Ronald, le clown mascotte bien connu de la firme, volé par un méchant du nom de Hamburglar. Sorti sur les Commodore, AtatriST et DOS pour les ordinateurs, il fut également adapté sur NES et Game Boy. La réception auprès des critiques fut mitigée, et la rumeur prétend que les dirigeants et représentants de Mc Do furent mécontents du résultat, jugeant le jeu trop difficile pour des enfants. Résultat, faute de promotion, il passa relativement inaperçu.
De plus, cette époque était celle où on accusait la firme de tous les maux : fabrique à obèses, pollueurs, etc. Quelle opportunité donc, de faire un jeu sur consoles Sega ( qui n'ont pas eu droit au jeu précédent) où nos deux « kids » Mick et Mack seraient cette fois défenseurs de l'écologie ? Ce fut exactement le cas. Pourtant, ce jeu, comme le précédent d'ailleurs a des atouts à faire valoir... Cela en fait il un incontournable de son époque ?
Global Gladiators fut développé en 1992 par Virgin Interactive. Il sortit début 1993 aux États-Unis et en Europe.Ce fut donc David Perry, futur concepteur de Cool Spot et du sublime Aladdin pour la megadrive, qui se mit à l'ouvrage.
Ce qui est sur, c'est que ce jeu ne brille pas par son scénario. Mick et Mack sont entrain de lire un BD ( ou plutôt, un comics) dans un des restaurants de la chaine, admiratifs devant les exploits des « Global Gladiators » pour défendre la planète. Passe alors Ronald, qui , par un tour de magie, les envoie directement dans l'ouvrage. Nos deux héros se retrouvent donc, armé d'un pistolet à moutarde ( si si), grand défenseurs de l'écologie, bien décidés à faire la fête aux vilains pollueurs.
Voilà, ça ne va pas chercher plus loin, d'un côté demander une histoire fouillée à un jeu d'action/plates-formes, c'est comme demander à Ribéry d'apprendre le japonais...
Le jeu est un platformer en 2D donc, composé de 4 mondes de 3 niveaux chacun, qui sont : un marécage, une forêt, une ville polluée et une zone de glace. Il est exclusivement solo et il faut passer par les options pour choisir entre Mick ou Mack, la seule différence étant d'ordre graphique, étant donné que l'un est Noir et a une coupe en brosse, et l'autre, blanc avec une casquette retournée. Eh oui, c'était la mode des 90's !!! Leur arme dispose de munitions infinies. Dans les niveaux, ils devront récolter des petits symboles du logo de Mac Donalds, 50 pour espérer passer au niveau suivant, ou 75 pour accéder à la zone bonus permettant d'avoir des vies et continues supplémentaires, et Ronald sera juge à l'arrivée. Un cœur signifie une recharge d'énergie, symbolisée par la flèche en bas du score qui diminue à chaque impact, et les flèches un checkpoint dans les niveaux.
MAXI BEST-OF
Les graphismes sont très jolis : c'est bien fait, il y a de beaux décors de fond et les ennemis, qui changent à chaque monde, ont souvent des tronches à mourir de rire, le meilleur exemple étant les écureuils armés de haches de la forêt. Les sprites sont gros, et les univers traversés n'ont aucun lien connu avec la junk food, un bon point. Le jeu est fluide et dispose d'une bonne vitesse d'animation. Les différentes mimiques de nos deux personnages font penser à un dessin animé.
Les musiques ont été composées par Tommy Tallarico. Chaque monde dispose de son propre thème, néanmoins, si la qualité sonore est bonne,on aurait aimé des boucles plus longues. Les bruitages sont assez nombreux et nos héros disposent de cris assez rigolos.
La jouabilité ne pose pas de problèmes particuliers, et dispose de petites subtilités : l'arme dispose de recul, et ce à chaque fois que vous tirez. Cependant, ce n'est aucunement gênant, de plus nos héros peuvent tirer dans trois directions différentes : vers le haut, le bas, ou droit devant eux.
Le principal défaut du jeu est sa durée de vie. En effet, il ne comporte que 12 niveaux, assez longs certes, mais pas franchement durs si on fait attention,, la faute à la quasi absence de boss ( sauf à la fin, bien entendu) . De plus, alors qu'il met en scène deux personnages, le jeu est exclusivement solo, l'absence d'un deuxième joueur se fait cruellement sentir. Cela aurait pu être une bonne chose de le mettre...
VERDICT : TOUT CE QUE J'AIME ?
Mick and Mack Global Gladiators n'a pas marqué les esprits. Il a des qualités, qui font qu'on passe malgré tout un bon moment, mais n'a rien de franchement mémorable en lui. Il fait partie de ce que les anglophones appellent des « advertgames » , des jeux à but promotionnel pour une marque. On peut dire que parmi la pléthore qui existe, notamment aux Etats-Unis, celui ci fait partie des plus réussis. Mais dans l'absolu,s' il reste sympathique, il ne sait pas se démarquer par rapport aux ténors du genre, la faute sans doute à une durée de vie très courte, et une action peu variée au final. On le remet de temps en temps pour les souvenirs,le temps d'un après-midi si on en a marre des références du genre, car il reste néanmoins une alternative.