Du sang, de la violence, des dieux, de la souplesse, de l'acharnement sur des animaux et autres batifolages sanguinolents : God of War nous sert, comme ses prédécesseurs un héros bien badass prêt à en découdre avec (ceux qui restent dans) le Panthéon grec.
Deux référentiels et expériences de jeu avec GOW 3 : une première à 13 ans, où il fallait aller y jouer chez son pote ou l'emprunter sous le manteau (cc les parents anti-jeu +18), l'opus étant le premier contact avec la saga ; et une seconde plus récente datant d'il y a quelques années, avec plus de recul et surtout une plus ample connaissance de la série. J'ai beaucoup de plaisir à terminer encore et encore ce jeu, l'epicness étant une raison qui suffit à me motiver, simplement.
Dans les deux cas, lors de ces deux expériences, la violence et la brutalité du jeu, étant souvent décriés, ne m'ont jamais réellement choqué. Je m'explique.
Autant à 13 ans, c'était, je me cite à l'époque "trop stylé de ouf", autant à l'heure actuelle, je trouve juste ça cohérent avec le personnage. La violence n'est absolument pas gratuite, dans le sens où elle découle de la haine, de la colère, de l'esprit de vengeance de Kratos, qui a simplement envie de tuer les Dieux qui l'ont trahit et prank à plusieurs reprises.Cela fait partie intégrante de la série, et on retrouve cette violence dans tous les opus (cc le Capitaine de bateau dans le premier jeu qu'on fume gratuitement, ou Icare qu'on prive de ses ailes), c'est l'essence même de la saga. Si un jour sort un God of War où la violence est sur la réserve, ça va hurler dans les chaumières.
Concernant le gameplay, rien de nouveau si ce n'est (et ça ça fait plaisir) la possibilité de jouer avec 3 autres armes en plus des emblématiques lames scellées aux bras de Kratos. Les 4 armes ne sont pas spécialement plus puissantes les unes que les autres, permettant ainsi au joueur d'avoir un semblant de liberté en pouvant terrasser sentinelles, vaches, chèvres, canidés et autres fabulations mythologiques. Les énigmes ne posent pas réellement de problème, mais offrent une transition sympathique entre les phases de combat et les face à face avec les boss.
Ces combats de boss sont toujours aussi épiques si ce n'est plus créatifs (cc Hermès et Poséidon aux paralympiques), et pas réellement de temps morts sont à notifier dans la trame du jeu. L'ensemble est plutôt dynamique, même si la caméra fixe peut toujours demeurer légèrement frustrante.
God of War 3 occupe bien sa place de dernier de la trame grecque, combat ultime satisfaisant et pas trop pompeux, scène finale permettant de boucler le chapitre sans trop de joie mais avec une dose d'epicness suffisante, l'histoire se termine proprement. Le scénario (bien que simpliste) reste bien cohérent, et les dernières cinématiques permettent une assez belle ouverture sur le devenir de la saga (validé par God of War : Nordic-Axe-Beard-BOY Simulator) et sur la mythologie grecque elle même, bien que remodelée pour l'insertion de Kratos. Le jeu se termine sur la scission de la relation entre l'Homme et les Dieux, lui donnant l'espoir et le préparant à voler de ses propres ailes (même si il est dans un monde qui ne ressemble plus à grand chose, le paradoxe est mignonnet pour le coup).
Pour conclure : toujours une aussi bonne expérience, toujours aussi épique, et qui de plus ne fait pas pâle figure (le comble pour ce blanc-bec de Kratos) face à sa suite sur PS4. Un réel coup de coeur.
PS : La VO offre +10 en testostérone à Kratos de manière permanente.